Les dirigeants de PME se montrent optimistes sur la sortie de crise en France

Publié le 05 août 2021
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D’après l’enquête réalisée par Bpifrance, la majorité des dirigeants de PME et TPE envisagent une sortie de crise plus rapide qu’espérée. 37% d’entre eux ont même déjà retrouvé leur niveau de croissance d’avant-crise. 

Sur le front économique, la 73ème enquête semestrielle de conjoncture réalisée par le Lab de Bpifrance apporte un vent d’optimisme. Les dirigeants d’entreprises de moins de 250 salariés sont confiants. Après avoir vu leur chiffre d’affaires reculer fortement en 2020 (-13,2%), ils espèrent une hausse moyenne de celui-ci proche des 3% en 2021. Également, 75% d’entre eux voient leur activité revenir à son niveau d’avant-crise à l’horizon 2022. La dynamique est donc globalement positive à l’heure de la reprise, bien que nuancée suivant les secteurs d’activités. Pour l’industrie et le commerce, les niveaux de croissance attendus sont bel et bien au rendez-vous, tandis que pour le tourisme, le variant Delta vient les retarder. 

Entraide et innovation 

Au-delà du retour de la croissance, le constat permis par l’enquête de Bpifrance est que les dirigeants d’entreprises ont pu tirer des bénéfices humains et organisationnels de la crise pour améliorer le fonctionnement de leur société. Ainsi, sur 6104 répondants au questionnaire envoyé par le fonds d’investissement public, 84% disent que l’entraide entre les collaborateurs les à aider à traverser la crise, alors que 71% se sont saisis des évènements pour en faire un levier d’opportunité et accélérer le développement d’innovations. 

Ce sentiment d’entraide en tête et prêts à adapter leurs processus de fonctionnement, les patrons de PME et TPE attaquent la reprise avec un bon moral puisque 58% d’entre eux ont une forme psychologique supérieure où égale à 7, sur une échelle de 1 à 10. Pour autant, certaines fragilités se font encore sentir, notamment en ce qui concerne les recrutements : 75% des dirigeants déclarent ainsi rencontrer des difficultés à embaucher, alors même que la trésorerie des entreprises reste solide et permettrait un réel retour de l’emploi. 

Retour sur investissement 

Sur le plan des finances justement, le pari de l’Etat semble gagnant. Grâce à son soutien, 44% des PME déclarent avoir investi ou prévoient de le faire au cours de l’année, et deux tiers jugent leur trésorerie suffisante. Pour autant, le Prêt Garanti par l’Etat (PGE) semble avoir agit plus comme un filet de sécurité susceptible de maintenir la confiance des entreprises dans leur capacité d’investissement, que comme un moyen de combler un manque. Plus de la moitié des des TPE-PME déclarent ainsi n’avoir pas ou très peu utilisé le PGE, et seulement 4% d’entre elles ne s’estiment pas en mesure de le rembourser, un chiffre qui a diminué de moitié depuis février. 

Pour Philippe de Mutricy, Directeur des études de Bpifrance, « Cette enquête montre que les TPE-PME remontent la pente après avoir subi un choc d’ampleur inédit. Leur situation financière a largement été préservée, l’accès au crédit reste très aisé et les carnets de commandes se redressent fortement, ce qui est de très bon augure pour la reprise de l’investissement ». Un bilan qui atteste de la solidité et de la résilience des entreprises françaises face à la crise.