12% de la population britannique aurait été en contact avec la Covid-19 en décembre 2020 d’après une étude de l’ONS

Publié le 22 janvier 2021
UK Lockdown

Dans le cadre de son enquête sur les infections à la Covid-19, l’Office for National Statistics a révélé qu’une personne sur huit au Royaume-Uni aurait été testée positive en décembre, soit 5,4 millions de personnes environ. 

L’enquête dévoile que 12 % de la population britannique aurait été en contact avec le virus, alors que le mois d’octobre et de novembre enregistraient respectivement un chiffre de 7 % et  8,9 %. Les chercheurs ont toutefois constaté de fortes variations au sein même du Royaume-Uni causées en partie par les limites des données, faisant état d’une immunité collective encore bien trop faible. 

De grandes disparités au Royaume-Uni

Avec 6,4 % de la population vaccinée au 19 janvier 2021, la positivité des anticorps au cours du mois de décembre enregistrait déjà une hausse significative selon les estimations des chercheurs de l’ONS, portant le pourcentage de personnes testées positives aux anticorps à 10 % pour l’ensemble du Royaume-Uni. 

Malgré cette hausse, l’enquête révèle d’importantes variations dans tout le pays. Dans le Yorkshire et le Humber, 16,8 % de la population âgée de 16 ans ou plus auraient été testés positifs tandis qu’à Londres, ce pourcentage est de 16,4 %. Un écart plus important du côté des habitants du sud-ouest de l’Angleterre a été recensé par les chercheurs, estimé à seulement 4,9 %. 

L’enquête réalisée par l’ONS a également dévoilé une hausse significative en Ecosse (8,9 %), en Irlande du Nord (7,8 %) et au Pays de Galles (9,8 %). Ces disparités résulteraient du nombre inférieur de personnes testées positives pour les anticorps dans ces pays par rapport à l’Angleterre. Mais les chiffres, qui incluent uniquement les données des communautés, ne tiennent pas compte des hôpitaux, des maisons de soins et autres établissements de santé.

Des données utiles mais limitées

Alors que les données rendent compte des infections passées uniquement et qu’il faut, selon les chercheurs, deux à trois semaines au corps pour produire suffisamment d’anticorps, les données restent un indicateur limité dans la lutte contre le coronavirus. Un premier obstacle auquel s’ajoutent quelques zones d’ombre quant à la protection avérée des individus déjà infectés par le passé, de nouveau exposés au virus.  

Selon le professeur Danny Altmann, immunologiste à l’Imperial College de Londres, être positif au test pour les anticorps n’écarte pas le risque de la réinfection. Et quand bien même le pourcentage de personnes testées positives pour les anticorps s’accroît dans le pays, l’augmentation ne semble pas assez rapide pour atteindre l’immunité collective. Dans ce contexte encore incertain, la vaccination reste le recours principal dans la lutte contre la Covid-19 alors que la maladie a déjà emporté plus de 91 000 personnes dans tout le pays.