CAF-Bombardier l’emporte face à Alstom pour le méga-contrat du RER B en Ile de France

Publié le 14 janvier 2021
RER B

Après des remous inattendus dus à la saisie de la justice par Alstom ayant retardé la décision finale, c’est finalement la multinationale canadienne Bombardier associée à l’espagnol CAF qui remporte l’appel d’offre de la Région Île de France pour le méga-contrat du RER B.

S’élevant à 2,56 milliards d’euros, la commande de 146 nouvelles rames est une urgence pour la région, qui n’avait que peu apprécié la manœuvre d’Alstom fin décembre. Pourtant, c’est bien le géant français qui récupérera une partie du contrat, puisque Bombardier entrera dans ses rangs fin janvier. La rénovation du RER B est une priorité dans l’agenda de la Région Île de France. Le matériel devant être entièrement renouvelé d’ici 2025, l’autorité organisatrice était pressée de finaliser cet appel d’offre, qui passe ainsi sous le nez d’Alstom, jusqu’alors principal fournisseur de la région.  

L’offre de CAF-Bombardier bien moins chère que celle du constructeur français

Ce serait un écart de prix de 500 millions d’euros entre les offres de CAF-Bombardier et Alstom qui aurait fait la différence. Face à cette décision, Alstom dit “regretter” le choix de la Région Île de France et s’inquiète de “la viabilité du projet”, sachant qu’in fine, c’est bien lui qui reprendra une partie du contrat, puisque sa fusion avec Bombardier sera célébrée le 29 janvier. 

C’est probablement cette connaissance de l’offre de Bombardier qui a justifié les recours en justice effectués par Alstom à quelques semaines de la clôture de l’appel d’offre. En effet, le constructeur avait peut être craint de devoir prendre en charge un contrat signé dans de mauvaises conditions, menant à de potentielles pertes. Malgré tout, Alstom se dit déterminé à respecter “la livraison des trains fin 2025”, d’après le communiqué émis par l’entreprise.