Les salariés français ont vu leurs revenus presque intégralement protégés de la crise du Covid

Publié le 03 décembre 2020
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Bien que les salariés français aient vu leurs revenus presque intégralement protégés par les dispositifs d’activité partielle pris en charge en grande partie par le gouvernement, le pouvoir d’achat des ménages devrait reculer de 0,5% cette année. Malgré cette baisse, un rapport d’expert remis mardi dernier à la Ministre du Travail ne préconise pas de revalorisation du SMIC mais bien une focalisation sur le maintien de l’emploi.

Alors que le PIB devrait connaître cette année une chute sans précédent, les ménages français n’ont eu à supporter que 14% du coût de la crise tandis que l’Etat en a pris à sa charge les deux tiers. Cette répartition du poids de la baisse du PIB n’a entrainé qu’un léger recul du pouvoir d’achat des ménages, les salaires les plus modestes allant jusqu’à 1,13 SMIC n’étant pas concernés. Un rapport du groupe d’expert sur le SMIC présidé par Gilbert Cette a remis mardi dernier à la ministre du travail un rapport selon lequel il ne serait pas judicieux de donner un coup de pouce au SMIC en dehors de la revalorisation annuelle liée à l’inflation (celle-ci étant quasi nulle cette année).

En effet, les employés payés au SMIC perçoivent déjà des aides provenant de dispositifs de soutien aux bas revenus comme la prime d’activité. C’est pourquoi le gouvernement devrait selon toute vraisemblance se concentrer sur le maintien de l’emploi qui sera un enjeu au poids conséquent dans le bilan de la gestion de la crise et de l’après-crise. « Cette situation renforce la priorité à accorder à l’emploi et à l’emploi à temps plein et non aux gains de pouvoir d’achat dont l’évolution par secteur et métier doit davantage relever de la négociation collective portée par les partenaires sociaux » conclut le rapport remis à Elisabeth Borne.