Emmanuel Macron s’est rendu à la 4e édition du sommet Choose France à Versailles

Publié le 02 juillet 2021
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La 4e édition du sommet Choose France s’est tenue ce lundi à Versailles, et Emmanuel Macron a tenu à y dresser le bilan de ses quatre années d’action pour tenter de redresser l’attractivité de l’Hexagone. 120 patrons étrangers étaient présents pour des promesses d’investissements à hauteur de 3,5 milliards d’euros.

Les résultats présentés par Ernst & Young démontrent la réussite du pari lancé en 2017. Avec son slogan “France is back”, le gouvernement avait alors attiré l’attention des investisseurs étrangers. En l’espace de quelques années, la France est montée sur la première place du podium européen des investissements étrangers. Cette prouesse est due aux réformes, au nouvel esprit et à l’image qu’ont su mettre en place pour le pays les théoriciens de la “start-up nation”. Toutefois, sur certains plans l’objectif n’est pas totalement atteint. Par exemple, la France compte moins de licornes que ses voisins européens.

L’épopée de la lutte pour l’attractivité

L’attractivité retrouvée de la France ne s’est pas faite en un jour. L’image des grèves répétées et des taxes pesantes colle depuis de longues décennies à l’Hexagone. C’est pourtant sous le quinquennat de François Hollande en 2016 qu’ont commencé les premières mesures en faveur de l’investissement. On entame alors une baisse du coût du travail et l’Etat propose des Crédits d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE).

Dans le même temps, la France est passée devant l’Allemagne en récoltant plus de projets d’investissements. En 2018, une étude Ipsos révélait que 74 % des dirigeants internationaux jugent l’Hexagone attractif. 95 % d’entre eux pensent ainsi que les réformes entreprises vont dans le bon sens. Ces réformes portaient sur la modification de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière, sur la nouvelle fiscalité sur le capital ou encore l’assouplissement du droit du travail. Et 2019 a vu la récolte de ces changements, l’attractivité étant repartie avec un nombre record de décisions d’investissements et d’emplois créés par des entreprises étrangères.

Beaucoup d’entreprises ont notamment été charmées par la mise à disposition de sites industriels, les prises de positions pour la transition écologique et la réduction de l’impôt sur les sociétés et la production. Le forum est l’occasion pour le gouvernement de se reposer sur un bilan plutôt positif malgré une avance française qui a été rongée par la crise sanitaire en 2020.

Des investisseurs éclectiques

Le sommet, qui devait initialement se tenir en janvier, a attiré 120 chefs d’entreprises dont les patrons d’ArcelorMittal, de Snapchat, de Moderna, Zara, Siemens ou encore JP Morgan. Le président de la République les a confortés dans le choix d’investissement français avec la part de 35 milliards du plan de relance alloué à l’attractivité. Bruno Le Maire, Ministre de l’Economie et des Finances, ainsi que Franck Riester, Ministre du commerce extérieur et de l’attractivité, l’ont accompagné pour rassurer ces chefs d’entreprises sur le plan des annonces financières.

Ainsi, la stratégie de reconquête des cœurs a fonctionné, car 22 projets ont été annoncés pour 3,5 milliards d’euros. Le spectre sectoriel touché est très large. De tous, le projet le plus important est porté par Envision, à hauteur de 2 milliards d’euros, avec la création d’une usine de batterie à Douai pour le compte de Renault-Nissan. Puis l’arrivée à la capitale de JP Morgan est le symbole de l’action séduction du monde de la finance débutée par le président. Le lendemain du forum, Emmanuel Macron a visité les locaux parisiens de la banque d’investissement pour les activités de marché.

Mais c’est aussi le domaine médical qui s’est laissé tenter avec Novo Nordisk qui doit augmenter la production d’insuline sur son site de Chartres. Sans oublier l’industrie agroalimentaire, 64 millions d’euros seront investis par Mars sur ses sites français. L’ensemble des projets devrait créer à terme 7 000 emplois.