Malgré la crise sanitaire, les embauches devraient repartir à la hausse en 2021. Une embellie qui va de pair avec la baisse des difficultés de recrutement anticipées par les employeurs.
Selon l’enquête annuelle sur « les besoins en main d’œuvre » menée par Pôle emploi, 2,7 millions de projets de recrutement sont prévus pour 2021, soit 30 000 embauches supplémentaires par rapport à 2019. Une année référence qui, en raison du passage de la crise sanitaire en 2020, fait office de dernier repère « classique » pour les statisticiens.
Des résultats « extrêmement positifs et encourageants » pour l’emploi
C’est ce que note Stéphane Ducatez, directeur étude et performance de Pôle emploi, qui pressent l’impatience des entreprises à redémarrer les processus d’embauches, alors que la levée progressive des restrictions sanitaires s’amorce à peine. Si les embauches au début de l’année 2020 avaient commencé sur les chapeaux de roues, l’arrivée de la pandémie a rebattu les cartes, provoquant une chute de 17,6 % des embauches par rapport à l’année précédente.
BMO 2021 : 2 723 000 projets d' #embauche prévus pour l'année (+1,1% par rapport à 2019).
Retrouvez tous les résultats de l'enquête "Besoins en Main d'Oeuvre" des entreprises sur 👉 https://t.co/EDfLkl7Lrt
@pole_emploi
#onestlàpourvous pic.twitter.com/SH39RtAlIJ— Stéphane Ducatez (@S_Ducatez) May 4, 2021
Les projets de recrutements durables représentent 63 % des projets envisagés en 2021, en légère baisse par rapport à 2019. Quant à la proportion des établissements prévoyant d’embaucher, celle-ci n’a que peu évolué (26,5% en 2021, contre 26,6 % en 2019). L’étude dévoile également que plus de deux projets sur trois concernent des établissements de moins de 50 salariés.
Alors que l’industrie accuse une baisse de 7 % des intentions d’embauches, les secteurs de la construction et de la santé connaissent l’une des plus fortes progressions par rapport à 2019 (+21,7 %, +14,8 %). Le secteur des services aux particuliers est quant à lui le premier disposé à recruter avec 38 % d’intentions d’embauche. Une évolution positive qui se confirme également dans les régions Nouvelle-Aquitaine (+15,2 %), Pays de Loire (+10,7 %) et Bretagne (+5,6 %), où les besoins en mains d’œuvre sont importants. Même si l’Ile-de France et l’Auvergne-Rhône-Alpes sont les régions qui recrutent le plus, les intentions d’embauches sont en revanche en berne. Reste à savoir si la situation sanitaire portera cette croissance de l’emploi à long terme.
