Que présentera le Pavillon français à l’Exposition universelle de Dubaï cet automne ?

Publié le 28 avril 2021
Dubai

Alors que l’appareil commercial bat encore de l’aile en raison de la crise sanitaire, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian entend faire du Pavillon France « un outil de la relance de notre économie » à l’occasion de l’Exposition universelle de Dubaï, censée recevoir Business France, les chambres de commerces, les entreprises et institutions.

Crise oblige, l’événement, qui devait accueillir 25 millions de visiteurs avant la pandémie, aura lieu du 1er octobre prochain au 31 mars 2022, sous le thème « Connecter les esprits, construire le futur ».

La France des Lumières à l’honneur : innovation et culture

« Mettre l’innovation au service du progrès humain ». C’est l’ambition affichée du ministre des Affaires étrangères qui entend faire face à la crise actuelle, ainsi qu’aux défis de la transition écologique en faisant rayonner les lumières françaises. Et pour représenter comme il se doit la grandeur de la France du XVIIIe siècle, les Archives nationales ont prêté pour l’occasion l’édition originale des 35 volumes de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

Mais la France du XXIème siècle compte également montrer de quoi elle est capable. Ambassadeurs des nouvelles mobilités, le CNES, Renault, Engie, Accor et la région Ile-de-France (avec son Grand Paris Express), ainsi que la jeune pousse Flying Whales et ses dirigeables, seront également présents. Le CNRS et ses recherches sur l’Antarctique, le CRI (Centre de recherche interdisciplinaire) et son GPS de la connaissance, Art Explora et son bateau-musée futuriste ont également été mobilisés pour l’événement.

Si l’innovation sera mise à l’honneur, la culture ne sera quant à elle pas en reste. En effet, la fondation Art Explora, lancée par l’homme d’affaires Frédéric Jousset (Webhelp), sera présentée aux yeux du monde. D’autres acteurs, tels que la start-up Histovery avec ses solutions de « visites augmentées sur son HistoPad, offrira un voyage dans le temps à travers l’histoire de Notre-Dame de Paris, en soutien avec L’Oréal.

Mais que serait la France sans les arts de la table ? Un volet qui sera notamment illustré par les maisons Bernardaud, Baccarat ou encore Ladurée. Quant à la mode à la française, le créateur Jean-Paul Gauthier fera l’honneur de sa présence.

28 millions d’euros d’investissement

La France a investi 28 millions d’euros dans son Pavillon, consacrant la moitié à la construction, à la scénographie et à la maintenance du bâtiment. Sur le plan énergétique, cet édifice à « l’architecture audacieuse et novatrice » a l’avantage d’être autosuffisant à 80 %, équipé de tuiles photovoltaïques colorées à la manière d’un tableau de Monet. Financé à hauteur de 19,76 millions par l’Etat, l’édifice a, pour le reste, bénéficié d’apports d’acteurs privés. Mais alors que la crise sanitaire a rebattu les cartes, les 25 millions de visiteurs en provenance des Emirats, de l’Inde et de l’Asie, seront-ils de la partie pour l’édition 2022 ?