La première usine française de batteries bientôt lancée par Stellantis et Total

Publié le 25 février 2021

Créée en septembre 2020 sous l’impulsion de Stellantis et Total, la co-entreprise Automobile Cells Company (ACC) annonce l’ouverture d’une première usine française de batteries. Cette fabrique devrait notamment permettre la création de près de 2 000 emplois en France.

L’épopée de Stellantis pour devenir le futur leader de l’automobile en Europe et dans le monde se poursuit. Le 16 février, Yann Vincent, directeur général de la coentreprise fondée par Stellantis et Saft (filiale de l’entreprise française Total), Automobile Cells Company (ACC), annonce la création d’une première usine de batteries pour les voitures électriques. C’est dans le Pas-de-Calais et plus précisément à Douvrin que la production devrait se lancer à la fin de l’année 2023. 

Une usine riche en emplois pour un espoir de souveraineté industrielle

Spécialisée dans la fabrication de batteries pour voitures électriques, l’ambition de cette entreprise, qui a vu le jour en septembre 2020 s’inscrit dans celle de la transition énergétique et d’une indépendance de l’industrie européenne. 

Une indépendance qui permettra également de relancer la filière automobile en France, fortement impactée par la crise sanitaire et la baisse des ventes. Selon ACC, de 300 à 400 emplois devraient voir le jour en 2024 puis entre 1 400 et 2 000 en 2030. Des emplois qui nécessiteront des experts dans ce domaine, comme le rappelle le directeur général d’ACC : “Nous allons avoir besoin de conducteurs de lignes automatisées compétents, de professionnels de maintenance, de quelques experts en chimie, de techniciens qualité ». 

Un lancement de batteries dans lequel devait initialement s’inscrire le constructeur automobile français, Renault. Toutefois, le projet d’une usine commun entre ces trois entités semble inéquitable pour Renault, comme l’explique Jean-Dominique Sénard, président de l’alliance Renault Nissan Mitsubishi : “La condition importante pour que nous y soyons est que nous soyons traités à parité avec les parties qui sont actuellement là. Je veille comme président de Renault à l’intérêt social de Renault, c’est mon rôle. Si c’était le cas, nous y serions ». 

Malgré ce désistement, l’usine devrait être apte à équiper près d’un million de voitures, d’ici 2030. Des batteries auxquelles l’ensemble des voitures électriques, toutes marques confondues, devraient bénéficier. Le chantier de l’usine devrait débuter l’année prochaine, en 2022.