L’élection présidentielle qui s’est tenue samedi 31 octobre en Côte d’Ivoire dévoile ses premiers résultats, apparemment très favorables au Président sortant Alassane Ouattara. L’opposition, qui avait appelé au boycott du scrutin, a indiqué quant à elle qu’elle « constatait la fin du mandat du Président. Une situation qui inquiète et pourrait s’avérer dangereuse pour le pays.
Des violences ont rapidement éclaté dans plusieurs régions du pays dès la clôture des bureaux de vote, et une trentaine de personnes ont été tuées au total en Côte d’Ivoire depuis l’annonce par le Président Ouattara de sa candidature à sa réélection en août dernier.
Des violences à prévoir ?
Il faut dire que le contexte de cette élection présidentielle est particulier. Alassane Ouattara, président depuis 2011 après la crise meurtrière qui avait déchiré le pays et fait plus de 3 000 morts à la fin du mandat de Laurent Gbagbo, a décidé de se représenter après le décès en juillet dernier de son successeur désigné l’ancien Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly.
Pour l’opposition, l’élection présidentielle n’était qu’un simulacre de démocratie, et très peu d’électeurs se sont rendus aux urnes dans les bastions de l’ancien Président Henri Konan Bédié. Une situation de tension très forte qui a mené des milliers d’Ivoiriens à quitter les villes pour « aller au village » par crainte d’un regain de violences entre les différentes tendances politiques du pays dans les prochaines semaines.
