Maroc : investir sur la stabilité, miser sur l’impact

Publié le 27 mai 2025

Dans un monde marqué par le retour du protectionnisme, la fragmentation des chaînes de valeur et l’instabilité géopolitique, le Maroc fait figure d’exception.

Ni miracle opportuniste, ni simple effet d’aubaine : l’attractivité économique du Royaume repose sur des fondamentaux solides, construits patiemment depuis plus de deux décennies. C’est ce qui lui permet aujourd’hui de s’imposer comme l’un des pôles les plus dynamiques d’investissement en Afrique.

Porté par une trajectoire volontariste impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le pays a su conjuguer stabilité politique, réformes structurelles et modernisation de son appareil productif. La mise en service de Tanger Med, devenu en 2023 le 19e port le plus actif au monde et le 4e en efficacité, symbolise cette transformation. Bien plus qu’une infrastructure logistique, c’est une plateforme stratégique d’industrialisation et d’intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

La France, en tête des investisseurs étrangers, ne s’y est pas trompée. Elle a fait du Maroc sa base arrière industrielle : Renault à Tanger, STMicroelectronics à Bouskoura, Safran à Casablanca. Ce tropisme français illustre la confiance dans le modèle marocain, mais aussi une réalité plus large : le Royaume est devenu un point d’ancrage crédible pour qui veut produire près, propre, et à l’échelle.

Mais la force du Maroc est ailleurs : dans sa capacité à ne pas parier sur la faiblesse des autres, mais à renforcer ses propres fondamentaux. La nouvelle Charte de l’investissement, la stratégie de régionalisation avancée, les 54 accords de libre-échange couvrant plus d’un milliard de consommateurs et l’ambition d’atteindre 52 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 sont autant de piliers d’un modèle cohérent.

Car l’objectif est clair : faire de l’investissement un levier de transformation et non un simple flux financier. L’enjeu n’est pas tant de capter des capitaux que de les orienter vers des projets structurants, capables de créer de l’emploi, d’augmenter la valeur ajoutée locale et de soutenir l’agenda social du pays.

Le Maroc n’est ni une zone de repli ni une opportunité conjoncturelle. Il est un pari stratégique sur la durée, pour les investisseurs qui cherchent à conjuguer rendement, résilience et responsabilité.