L’Union Européenne veut imposer aux constructeurs un chargeur universel pour les mobiles

Publié le 27 septembre 2021

La Commission européenne souhaite imposer un chargeur universel utilisable par tous les citoyens de l’Union Européenne. Un chargeur similaire pour les téléphones, les enceintes, les tablettes, les casques audio, ou les consoles.

La Commission européenne vient de proposer un projet de directive visant à permettre aux Européens de ne plus avoir à changer de chargeur en fonction de la marque de smartphone, mais également avec toute sorte d’appareil numérique. Douze ans après avoir fait une première proposition en ce sens, l’exécutif européen souhaite réussir à imposer le port USB-C, déjà présent sur la plupart des smartphones fonctionnant sous Android.

En 2009 les débats opposaient les partisans d’une régulation au profit des consommateurs européens tandis que d’autres indiquaient que de telles mesures pourraient brider l’innovation. L’autorégulation des fabricants avaient finalement été préférée par Bruxelles. Même si le problème a persisté, les fabricants ont quand même réussi à diviser par dix en dix ans le nombre le type de chargeurs en circulation.

Lutter contre les déchets électroniques

Cette directive faciliterait la vie des consommateurs qui se voient contraints d’acheter de nouveaux chargeurs et d’en laisser d’autres encore fonctionnels de côté. En effet, selon Bruxelles, un tiers des chargeurs sur le continent ne sont pas utilisés. De plus, les européens dépenseraient au total 2,4 milliards d’euros par an dans des accessoires de recharge.

Thierry Breton, commissaire au marché intérieur déclare à ce titre « Notre projet va dans le sens des consommateurs et celui de l’environnement, tout en préservant l’innovation. C’est l’illustration de l’Europe concrète, qui agit en faveur de ses citoyens et du climat ». En effet l’adoption de cette directive permettrait de lutter contre l’accumulation de déchets électroniques puisque les chargeurs ne représentent pas moins de 11 000 tonnes de déchets chaque année et que cette réglementation permettrait de la réduire de 1000 tonnes par an.

Dans le cadre du « Green deal » qui sera présenté en fin d’année par la Commission, des mesures complémentaires devraient être proposés pour réduire davantage ces déchets électroniques comme par exemple, l’obligation pour les fabricants de reprendre ces appareils. L’occasion également pour Bruxelles de prouver sa capacité à agir positivement sur la vie quotidienne des 450 millions de citoyens de l’Union.