L’INSEE révise ses prévisions de croissance pour 2021 à la hausse

Publié le 10 septembre 2021
Paris - France

Après un rebond plus marqué qu’escompté à la fin du troisième confinement et une reprise printanière qui n’a pas été déstabilisée par la quatrième vague, l’INSEE revoit à la hausse ses prévisions de croissance pour l’année 2021.

Si l’instauration du pass sanitaire et l’arrêt du « quoi qu’il en coûte » ont pu constituer de nouvelles secousses pour l’économie française, le dernier point de conjoncture de l’INSEE peut rassurer les décideurs et les chefs d’entreprises. Alors qu’il prévoyait, en juillet dernier, une croissance de 6% pour 2021, l’institut national de statistique table désormais sur 6,25% de croissance, une révision à la hausse qui « confirme la forte dynamique de l’économie française », selon le Ministre de l’Economie Bruno Le Maire.

Un rebond fort après une chute historique en 2020

Après une chute historique de 8% en 2020, la croissance économique française devrait atteindre 2,7% au troisième trimestre par rapport au deuxième, amenant le PIB français à seulement 0,4% en-deçà de son niveau d’avant-crise au 4e trimestre 2019. cette évolution s’inscrit pourtant dans la suite logique d’un début d’année plus dynamique qu’anticipé et D4un fort rebond économique, notamment grâce au desserrement des mesures de prévention au printemps. Le chef du département de la conjoncture à l’Insee, Julien Pouget, affirme ainsi que « Globalement, l’activité reviendrait à son niveau d’avant-crise à la fin de l’année ».

Les résultats des comptes nationaux affichés après la conjoncture du 1er juillet ont fait état d’une activité économique proche du niveau pré-pandémie, si bien que seuls les restaurants auraient pâti du passe sanitaire. Et encore, l’INSEE souligne « un impact modéré et sans doute également transitoire dans les restaurants ». Le mois d’août aurait été particulièrement porté par les services marchands qui passeraient d’un déficit d’activité de 4,5% au deuxième trimestre à 0% entre octobre et décembre. La consommation des ménages, quant à elle, se situerait à seulement – 1,5 % sous son niveau d’avant-crise.

Cette évolution positive de l’économie tricolore s’accompagne néanmoins de certaines tensions que l’institut continue à surveiller de près. Si la France voit sa croissance reprendre pour de bon, elle n’est pas la seule : ses voisins et ses concurrents, voient eux aussi largement leur économie repartir à la hausse. De quoi alimenter la compétition avec ces derniers. D’autre part, les difficultés d’approvisionnement ont atteint un sommet pour certains secteurs (notamment celui de l’automobile) et brident la production de l’industrie française. Autant de tensions qui pourraient alimenter l’inflation et qui doivent être contrôlées afin de maintenir ces perspectives positives, également soumises à un éventuel rebond de la crise sanitaire.