L’épargne des Français continue de gonfler à des niveaux exceptionnels

Publié le 30 août 2021

Avec 5,1 milliards d’euros supplémentaires mis de côté, l’épargne des Français atteint de nouveaux sommets. La Banque de France fait le point sur les économies réalisées par les Français dans son étude sur l’épargne et le patrimoine financier des ménages au premier trimestre.

Il n’y a pas de petites économies, dit le proverbe. Alors que la quatrième vague épidémique sévit dans tout le pays, les ménages français continuent à mettre de côté. Le montant total de cet épargne s’élève déjà à 5,1 milliards d’euros de plus que le trimestre précédent, alors même que les mesures de couvre-feu puis de confinement étaient appliquées, freinant de fait la consommation.

« Des niveaux exceptionnels »

C’est ce que dévoile l’étude réalisée par la Banque de France sur l’épargne et le patrimoine financier des ménages tricolores au premier trimestre. En effet, les flux de placements des ménages se portent bien depuis un an, en cumul à cette date, sur quatre trimestres glissants. Ils atteignent désormais 203 milliards d’euros.

27 milliards d’euros ont ainsi été placés sur les dépôts à vue et sur les livrets d’épargne réglementés après 23 milliards les trois mois précédents. Une évolution croissante qui confirme l’attrait des Français pour les placements sans risque. Au total, sur les 5756 milliards d’euros de placements financiers accumulés à fin mars, 12,6 % de cette épargne est laissée sur des dépôts à vue non rémunérés. Mais sous le spectre de l’inflation, cette part pourrait pâtir de la situation financière et perdre de sa valeur. D’autant plus si sont ajoutés les dépôts à vue ainsi que les livrets bancaires qui représentent près d’un tiers de l’épargne française. Même si ces derniers sont protégés, leur rendement reste au-deçà de l’inflation.

Quoi qu’il en soit, l’institution prévoit d’ici la fin de l’année une poussée de cette épargne « Covid », qui pourrait atteindre 180 milliards d’euros. Reste à savoir si l’évolution de la situation sanitaire confirmera ou non ces prévisions.