L’entreprise française Carmat a commercialisé son cœur artificiel pour la première fois en Italie

Publié le 30 juillet 2021

Carmat a vendu son premier cœur artificiel en Italie. L’innovante entreprise française créée en 2008 a ainsi vu ces derniers jours son action s’envoler en Bourse, après la première implantation de l’organe hors essai clinique.

Le développement de cette pépite française a pris un tournant en décembre 2020 lorsque Carmat a obtenu le marquage CE en Europe lui permettant la commercialisation de cœurs artificiels dans tout le continent. La première implantation a été « réalisée par l’équipe du Dr Ciro Maiello, chirurgien cardiaque au centre hospitalier de Naples, l’un des centres bénéficiant de la plus grande expérience en matière de cœurs artificiels en Italie » explique le communiqué. Cette opération représente « une étape majeure, qui ouvre une nouvelle page du développement de la société ». 

Jusqu’alors, aucun cœur Aeson n’avait été employé dans de telles conditions. En revanche, dans le cadre d’une étude clinique, un cœur Aeson a déjà été implanté en Caroline du Nord, aux États-Unis, le 15 juillet. Cette technologie de pointe a pour objectif de devenir une véritable alternative thérapeutique à destination des patients atteints d’une insuffisance cardiaque bi ventriculaire terminale. D’ailleurs, en novembre 2019, l’étude des 11 premiers patients implantés avait démontré que 73% d’entre eux « ont atteint les six mois de survie avec la prothèse ou une transplantation cardiaque réussie ».

La jeune entreprise s’envole en Bourse

Carmat n’est pas la seule pépite française spécialisée dans les implants médicaux à avoir fait son apparition à la Bourse de Paris. En revanche, le titre, entré en 2010, a gagné 11,7% à 25,85 euros après l’intervention de Stéphane Piat, directeur général de Carmat sur BFM Business lundi. Et le capital de la jeune entreprise avait déjà connu une hausse significative de 56 millions d’euros en mars dernier. 

Ce dernier expliquait notamment avoir  « deux objectifs: travailler sur les ventes et réduire les coûts de production le plus vite possible ». En effet, le prix de l’opération est estimé à  plus de 150.000 euros. Pour cette première opération, le montant est pris en charge par « le système régional de santé » italien, et sera remboursé nationalement « après plusieurs années d’utilisation ».

Largement soutenu, l’entreprise a déjà obtenu 33 millions d’euros de la part de Bpifrance. C’est l’aide la plus importante qui ait été accordée par la Banque d’investissement pour une jeune pousse innovante. Cette dernière vise d’autres commercialisations européennes d’ici la fin d’année, notamment en France et en Allemagne.