Le premier des 18 avions Rafale commandés par la Grèce a été livré par Dassault

Publié le 30 juillet 2021

Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a remis lors d’une cérémonie au centre d’essais en vol de l’entreprise française, à Istres, le premier des 18 Rafales commandés par la Grèce à son ministre de la Défense Nikolaos Panayotopoulos.

Six mois après avoir signé un contrat avec la Grèce pour 18 Rafales, Dassault Aviation a livré le premier des 18 Rafales commandés à l’Armée de l’air grecque lors d’une cérémonie sur le centre d’essais en vols du groupe français à Istres en présence du ministre grec de la Défense, Nikolaos Panayotopoulos. Cette livraison concerne le premier des 12 appareils d’occasion commandés, les 6 autres étant des avions neufs. 

L’alternative au tout-américain

« Ce choix montre qu’une alternative au tout Américain est possible » a souligné Eric Trappier. La Grèce est le premier pays européen, membre de l’OTAN, à acheter des Rafales. En effet, si la Suisse a choisi le F-35, les Grecs ont été les premiers à sélectionner le Rafale. Ils ont donc commandé en janvier dernier 18 avions de combat, dont 12 d’occasions rachetés par Dassault Aviation à l’Armée de l’Air et de l’Espace et 6 appareils neufs.  Les 17 Rafales restants doivent être livrés d’ici à septembre 2023. Les pilotes et techniciens grecs seront formés en France par l’armée française et Dassault Aviation. 

Fin mai, cela devrait être au tour de la Croatie de passer commande auprès du groupe français pour 12 avions d’occasion, même si « cela reste un challenge de vendre en Europe des avions de combat européens » reconnaît le PDG de Dassault Aviation.

Se protéger d’une possible menace de la Turquie

Les tensions avec la Turquie ont accéléré le processus d’achat. A travers ces commandes, la Grèce modernise son armée de l’Air et entend ainsi assurer son intégrité territoriale dans un contexte de « potentielle instabilité » , comme l’explique le ministre de la Défense grec. Nikolaos Panayotopoulos a ensuite invité le président turc “à se conformer aux règles internationales”. En effet, Recep Tayyip Erdogan a réaffirmé son attachement à une solution à deux Etats pour Chypre, puis a annoncé la réouverture de Varosha, une ville symbole de la division de cette île. Une démarche jugée comme provocatrice selon le ministre des Affaires étrangères français.