C’est une petite révolution sur le marché de l’alimentaire que peut déclencher la start-up israélienne Aleph Farms, avec la volonté de commercialiser ses produits basés sur des technologies inédites.
En réalisant sa dernière levée de fonds pour un montant avoisinant les 100 millions de dollars, Aleph Farms souhaite concrétiser son projet de révolutionner le secteur de l’alimentation à travers la mise en circulation de produits issus du progrès scientifique et technologique. Parmi les innovations promises par la start-up israélienne, un steak de bœuf produit in vitro et fabriqué à destination des restaurateurs et des consommateurs. Créée à partir de cellules souches, cette viande est garantie sans aucune souffrance animale, un véritable atout à l’heure où la question des droits animaliers gagne du terrain dans le débat public et que les régimes alimentaires végétariens se développent. Ce procédé de fabrication a même pu être reproduit au sein de la Station spatiale internationale à travers un processus naturel de régénération des tissus musculaires.
Aleph Farms le sait, elle a la possibilité de bouleverser tout le processus de production agricole dans le monde entier et devenir pionnier dans l’agriculture cellulaire. Un positionnement attrayant pour les investisseurs qui ne se sont pas fait prier dans l’importante levée de fonds entamée par l’entreprise. L’idée est séduisante : fabriquer à partir de cellules existantes des protéines semblables à celles d’animaux que l’on retrouve dans nos assiettes comme le boeuf ou le poulet, et ce, sans causer aucune souffrance aux bêtes en question.
Une levée de fonds massives, suffisante pour concrétiser une révolution sur l’alimentation ?
A l’annonce de la clôture du dernier cycle de financement déclenché par Aleph Farms, ce n’est pas moins de 105 millions de dollars que la start-up israélienne est parvenue à réunir. Afin de concrétiser son projet, il était impératif pour l’entreprise de bénéficier de fonds si conséquents pour pouvoir accroître son échelle de production et entamer une commercialisation à grande échelle de ses produits novateurs.
Malgré les sommes conséquentes déboursées par les investisseurs, le pari ne semble pas présenter de risques majeurs au regard des évolutions du marché. Le cabinet de consulting Kearney estime que d’ici 2040, ce type de viande issue de l’agriculture cellulaire représentera 35% des parts de marché contre 40% pour la viande traditionnelle. Mais néanmoins, la concurrence sera rude en raison de l’arrivée de multiples entreprises sur ce marché d’avenir et Aleph Farms le sait, pour continuer à exister, il faudra se montrer compétitif en matière de prix et poursuivre les innovations. Afin de s’assurer une vitrine de renom, la start-up mise sur une circulation à destination des restaurateurs pour le moment, avant de viser un public plus large et de poursuivre son extension dans le reste du monde.