Agnès Pannier-Runacher veut conforter la place de la filière ferroviaire française dans la concurrence internationale

Publié le 19 juillet 2021

Vendredi 9 juillet, pendant la visite de l’usine Alstom de Villeurbanne, la Ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé son souhait que la France conserve sa place dans le secteur ferroviaire mondial. Cette prise de position a été suivie par la signature d’un avenant à l’accord stratégique entre l’État et la filière;

L’histoire française est étroitement liée à celle du chemin de fer, au moins depuis la première Révolution Industrielle. Le réseau ferré français sera développé tout au long du 19ème siècle, notamment sous la monarchie de Juillet avec le réseau en étoile d’Alexis Legrand, ou encore l’édification de la gare de Lyon sous le Second Empire. Aujourd’hui encore, les rails sont un enjeux stratégique pour la France qui est sur le podium mondial dans ce domaine.

L’avenant au contrat tripartite, réunissant le Ministère de l’industrie, le Ministère des transports et le Comité stratégique de la filière ferroviaire, agrège la volonté de conservation de cette place, mais propose aussi un soutien opérationnel au secteur via des investissements pour la recherche et le développement.

Un engagement dans la filière ferroviaire française

La signature du contrat doit entamer la procédure de création d’un comité d’orientation de la recherche et développement et de l’innovation du ferroviaire (CORIFER). Ce nouveau comité s’inscrit dans le plan France Relance, et deviendra donc le quatrième programme d’investissements d’avenir. Plusieurs dizaines de millions d’euros seront attribués dans un premier temps avant la sélection d’une vingtaine de programmes nouveaux, qui devront être choisis parmi 46, sélectionnés par le CORIFER.

En parallèle, le programme CARE, qui était en expérimentation depuis 2019 dans les Hauts-De-France, se verra étendu sur tout le territoire. Ainsi, l’accompagnement des PME du secteur aura vocation à soutenir environ 108 entreprises sur les trois prochaines années afin de favoriser une industrie du futur “digitalisée et décarbonée » selon la Ministre déléguée à l’Industrie.

Un secteur d’avenir

Tandis que les secteurs automobile, maritime et aérien sont en pleine remise en question, le secteur ferroviaire semble se couper une part plus importante du gâteau dans le monde du transport. C’est aussi tout l’intérêt de plan France Relance, qui possède pour objectif le lancement d’une transition énergétique de tous les domaines. Les trains sont aujourd’hui alimentés par l’électricité, ce qui fait d’eux les moyens de transport les moins carbonés. La France a par exemple déjà une avance technologique sur le terrain des trains autonomes et des trains à hydrogène, qui restent toutefois à finaliser.

Le programme “Alstom in Motion 2025” démontre par exemple la volonté de l’équipementier de conserver l’avance qu’il possède sur ses concurrents, notamment sur la frénésie de commandes venues d’Europe et d’Amérique du Nord en ce début d’année 2021. Ces projets rémunérateurs vont lui permettre d’investir entre 550 et 660 millions d’euros dans la recherche et le développement pour 2024 et 2025. Sur un autre plan, ces investissements, contrats et partenariats sont riches en emplois, et on compte désormais 1300 entreprises liées au secteur et un peu plus d’un million d’emplois dans l’Hexagone.