Le spécialiste français de l’hydrogène McPhy va lancer une nouvelle usine en France

Publié le 17 mars 2021
Hydrogène

McPhy entend quintupler sa production de stations à hydrogène d’ici 2022. Forte de ses liquidités pour l’année 2020, l’entreprise prévoit la création d’une usine en France pour doper ses capacités de production de 20 à 100 stations à hydrogène par an.

Après de bons résultats pour l’année 2020, le spécialiste français des équipements pour la production et la distribution d’hydrogène se dit confiant pour l’avenir et investit durablement pour pérenniser son développement commercial et industriel. Pionnier de l’hydrogène au service de la transition énergétique, McPhy confirme après la publication de ses résultats pour l’année 2020 son statut de leader sur le marché des équipements de production et distribution d’hydrogène zéro-carbone. Le groupe enregistre une augmentation de capital de 180 millions d’euros, un chiffre d’affaires 13,7 millions d’euros ce qui représente un bon de 20% par rapport à 2019 et enfin une progression de 75% des prises de commandes fermes (23 millions d’euros).

Un intérêt grandissant pour les énergies renouvelables

Le Directeur Général de McPhy Laurent Carme considère l’année 2020 comme un « virage déterminant pour l’ensemble de la filière hydrogène. » La stratégie sur l’hydrogène de la Commission Européenne et le plan d’investissement de la France de 7 milliards d’euros ont définitivement cristallisé l’intérêt pour l’hydrogène. La pépite française voudrait donc poursuivre des investissements sur l’année 2021. Le projet d’une nouvelle usine pour l’horizon 2022 permettra la production de 100 stations à hydrogène contre 20 actuellement. Selon Laurent Carme, McPhy « a connu en 2020 une très forte accélération de son développement commercial et industriel ». Le groupe est particulièrement intégré dans les écosystèmes hydrogène avec une participation active dans Hydrogen Europe, la principale association européenne promouvant l’hydrogène zéro émission. En 2050 en France, l’hydrogène pourrait répondre à 20 % de la demande d’énergie finale et représenter plus de 150 000 employés. Les experts sont très enthousiastes quant à la part que prendra cette énergie dans notre économie et affirment que cette industrie pourrait représenter 8,5 milliards d’euros en 2030.

Le groupe a enregistré une perte nette de 9,3 millions d’euros pour l’année 2020 contre 6,3 millions d’euros pour l’année 2019. Le bilan annuel de McPhy étant très satisfaisant, le pionnier de l’hydrogène a annoncé lors de la publication de ses résultats annuels vouloir continuer à investir. Implanté à San Miniato en Italie pour ses électrolyseurs, le groupe pense peut-être y développer une « giga factory ». La principale activité du pionnier de l’hydrogène vient de la vente d’électrolyseurs (60%) et de stations à hauteur de 40%. Le nouveau projet d’usine, même s’il n’est pas finalisé, participera au plan neutralité carbone amorcé par le gouvernement français et permettra à terme une diminution des émissions de gaz à effet de serre.

Après l’envolée du carnet de commande du groupe en 2020, il s’agit à présent pour le géant de la filière hydrogène d’honorer tous les contrats signés. McPhy mènera à bien des projets pour Total, Engie, Hynamics, (filiale du groupe EDF) et pourra prouver l’importance de l’hydrogène dans le parc énergétique français, européen et mondial.