General Motors vise la fin de la vente de véhicules diesel ou essence d’ici 2035

Publié le 10 février 2021

Alors que le secteur de l’automobile enregistrait, en 2020, l’une des plus fortes baisses de son histoire, il lui devient vital de se transformer en cohérence avec les nouveaux impératifs environnementaux : c’est en tout cas la direction que semble prendre General Motors, qui a émis une note d’intention le 28 janvier signifiant son ambition de cesser la construction et la vente de véhicules essence ou diesel d’ici 2035. Et ce malgré le fait que ces véhicules représentent encore 75% de sa production. 

Annonce d’une stratégie ferme, ou aspiration chimérique ? C’est une interrogation que suscite cette annonce d’un des constructeurs automobiles majeurs du marché mondial. A l’heure où tous les espoirs des investisseurs se tournent sur le véhicule non polluant, comme le démontre la cotation en bourse de Tesla, le groupe prend donc le virage de la neutralité carbone.

General Motors a indiqué “aspirer” à atteindre cet objectif, en  prenant “des mesures pour y parvenir” : une annonce qui, si elle ne l’enchaîne pas à ses mots, affiche au moins une volonté du groupe, une reconnaissance du chemin qu’il souhaite emprunter. Il a d’ailleurs fait savoir qu’en plus de cesser la construction et la vente de véhicules essence ou diesel d’ici 2035, la totalité de ses activités devraient atteindre la  neutralité carbone en 2040.

La fin des véhicules à diesel et à essence ? 

“Pour General Motors, l’impact carbone le plus important provient des émissions d’échappement des véhicules que nous vendons”, estime Mary Barra, dirigeante du groupe, justifiant ainsi son nouvel objectif d’arrêter la construction et la vente de véhicules à fortes émissions. Une ambition qui rejoint le tournant pris par des acteurs de l’automobile de plus en plus nombreux comme Renault, Volvo, Volkswagen… Par stratégie ou par obligation, au vu des contraintes européennes de plus en plus fortes : en 2020, la limite de rejet de CO2 (sur la totalité des voitures vendues) était fixée à 95g par km en moyenne. Elle sera baissée à 81g par km en 2025. 

Ces pressions réglementaires, couplées aux changements de la demande souhaitant peu à peu consommer des produits plus favorables à l’environnement, laissent percevoir un avenir ombragé pour les véhicules polluants. En 2020 déjà, si la part de véhicules électriques vendus était bien faible par rapport à celle des véhicules diesel et essence, les ventes de l’électrique ont été multipliées par 3 par rapport à 2019, dans un marché en pleine récession, permettant de soutenir certains constructeurs automobiles. En somme, même si General Motors ne parvenait pas à atteindre tout à fait ses objectifs, son annonce est un signal fort sur le marché, déjà fortement appelé à effectuer un virage plus fort vers des produits plus verts et des activités moins polluantes.