La medtech française Carmat va commercialiser son cœur artificiel dans les prochains mois

Publié le 08 janvier 2021

Après avoir obtenu la certification européenne le 23 décembre dernier, la medtech française Carmat lance la commercialisation de son cœur artificiel total. Une technologie dont pourront bénéficier en avant-première la France et l’Allemagne.

En 2018, le groupe Carmat a signé un prêt de 30 millions d’euros avec la BEI dans le cadre des investissements stratégiques du plan Juncker qui vise à relancer l’investissement dans les pays de l’Union européenne. Un coup de pouce supplémentaire qui a valu au groupe la commercialisation de sa prothèse en Europe après huit années d’essais cliniques. 

“Une opportunité de marché très importante”

Avec 2 000 patients actuellement sur liste d’attente dans cinq principaux pays européens, le marché potentiel dans l’indication “pont à la transplantation” représente une véritable “opportunité”, précise la firme française. 

Destinée aux malades souffrant d’insuffisance cardiaque biventriculaire terminale, cette prothèse, baptisée « Aeson », se pose comme l’alternative la plus avancée du monde en la matière. Elle sera commercialisée dans un premier temps en Allemagne et en France, au second trimestre 2021, là où le marché des dispositifs d’assistance circulatoire mécanique (MCS) représente 55 % des parts. A cette annonce, les investisseurs n’ont pas tardé à réagir, faisant grimper le titre de la firme de 7 % à la Bourse de Paris. 

« On est conscient de nos limites, donc on va se focaliser sur l’Allemagne, cela représente plus de 40% du marché des technologies d’assistance mécanique, et on va travailler sur la France qui représente 15% du marché à travers l’étude clinique efficace. Avec deux pays, on pourra couvrir quasiment 60% du marché européen », a annoncé Stéphane Piat, directeur général de Carmat, sur Franceinfo. 

Si la medtech prévoit un déploiement progressif, elle envisage également d’étendre son dispositif au-delà des frontières européennes, notamment dans une dizaine de pays qui acceptent le marquage CE, à l’instar de la Russie et du Kazakhstan.