La France a franchi cette année le seuil de 95% d’autonomie dans sa production électrique. Ce succès national est cependant un succès en demi-teinte, car il est uniquement celui de l’électricité, tandis que les besoins en chaleur et en froid, soit près de la moitié de la consommation énergétique française, restent alimentés majoritairement par des énergies fossiles, carbonées et importées.
Ces importations coûtent à la France bien plus que sa « facture énergétique », qui avoisine les 60 milliards d’euros par an. Elles la privent d’une part de son autonomie et attestent d’une dépendance envers le gaz russe, algérien ou américain. Face aux multiples crises et aux nouvelles compétitions mondiales qui s’annoncent, elle doit aujourd’hui reconquérir sa souveraineté énergétique.
Son premier atout est son exceptionnelle géologie, qui lui donne accès à une ressource inépuisable, la chaleur naturelle de la Terre : cette énergie est accessible sur la majeure partie du territoire. Elle est continue, discrète car souterraine, locale et décarbonée. La géothermie, qui permet sa production, est à la mesure des besoins nationaux français, avec un potentiel de plusieurs centaines de TWh de chaleur renouvelable, disponible sous nos pieds. Elle a vocation à devenir la source principale de la fourniture de chaleur et de froid, comme le nucléaire et nos barrages le sont pour l’électricité.
Le défi est immense : passer d’une production géothermale de 7 TWh, soit 1% de la chaleur consommée, à près de 25 TWh en 2035, comme le prévoit la Stratégie Française Energie-Climat. Cela peut même être davantage dans les prochaines décennies ! Pourquoi se limiter lorsque l’on connaît l’importance de la ressource ?
La France a déjà su par le passé relever un défi de cette ampleur. Face au choc pétrolier, l’Etat a planifié et réalisé en 25 ans le vaste programme électronucléaire français. Face au choc gazier que nous connaissons aujourd’hui, le pays doit sécuriser définitivement son indépendance énergétique.
Nucléaire et géothermie, électricité et chaleur bas carbone, deux énergies souveraines et décarbonées ; la voie est tracée !
Pour autant, il existe une différence fondamentale entre le nucléaire et la géothermie. L’énergie nucléaire, centralisée par nature, appelait une unité de pensée, d’action et de réalisation qui a été incarnée par le Plan. Le déploiement rapide et général de la géothermie ne pourra emprunter les mêmes voies. Au contraire de l’électricité, la chaleur se consomme en circuit court, localement. A la différence des centrales nucléaires, les installations géothermales se déploient en cohérence avec les contextes géologiques, urbanistiques et topographiques. Dès lors, il n’appartient plus à l’Etat mais aux acteurs locaux de l’organiser, en premier lieu aux Régions, suffisamment proches des territoires pour en connaitre les besoins et les spécificités locales, assez vastes pour en coordonner les potentiels.
Pour remplir cette mission, nos Régions doivent être, pour la France, le niveau naturel de planification et de mise en œuvre de cette nouvelle page de l’histoire énergétique française.
Arverne souhaite mettre la production de chaleur géothermale au service de nos territoires et rendre ainsi à la France la maitrise de son indépendance énergétique.
Arverne propose, dès à présent, de mettre en œuvre un programme ambitieux de déploiement massif de cette énergie d’avenir, disponible dès maintenant, au service de tous. Ensemble, construisons ce chemin vers l’indépendance et la souveraineté énergétique de notre pays.




