Le mois de septembre ouvre une période qui ne passionne pas particulièrement les Français et les Françaises, mais qui est importante pour eux et elles, celle de l’examen du budget de l’État. Cet examen apparaît comme particulièrement difficile. Avec une dette qui dépasse les 3 300 milliards, soit plus de 110 % du PIB, un déficit de près de 175 milliards en 2024, une question se pose pour beaucoup de politiques, commentateurs et autres journalistes : qui va payer ?
Cette question n’a en réalité pas de sens. La seule qui devrait importer, c’est quel budget serait en mesure de soutenir réellement nos compatriotes ? Le curseur ne devrait pas être fiscal, plus ou moins d’impôts, plus ou moins d’aide, mais ce qui soutiendrait vraiment la population.
Qu’au global nous puissions mieux vivre et nous développer, sans nous sentir accablés de charges et de taxes, de nous retrouver démunis face aux défis que nous devons relever individuellement comme collectivement. Le curseur, ce ne sont pas les moyens mais le résultat, or la parole politique est plus prompte à évoquer les moyens que les résultats.
Alors comment faire pour construire un budget qui fonctionne vraiment pour les Français ? Voici plusieurs idées simples qui s’inspirent de la transition écologique, pas celle que l’on fantasme, celle que nous vivons.
Le curseur, ce ne sont pas les moyens mais le résultat
Or la parole politique est plus prompte à évoquer les moyens que les résultats. D’abord, les mesures d’adaptation qui sont en partie individuelle et en partie collective, d’une situation que nous connaissons déjà : faire en sorte que le budget de l’État soit construit en fonction des enjeux de demain. Surtout, un budget qui réponde vraiment aux besoins de tout un chacun en sortant de la spirale des aides infantilisantes et qui donne le moyen de se prendre en main réellement.
Fin 2024, selon l’Ifop, 70 % des Français et Françaises considéraient que la lutte contre l’inflation était une priorité, 66 % demandaient le relèvement des salaires et du pouvoir d’achat. Les vrais enjeux sont là, ceux qui assureraient de « bien vivre ».
Déjouer les bombes à retardement sur nos finances publiques
Deuxième principe adapté à la transition écologique, les mesures d’atténuation. La dette, les retraites, ces énormes postes budgétaires amorcent autant de bombes à retardement pour les finances publiques qui nous exploseront au visage.
Personne n’a oublié les « gilets jaunes », et pourtant nous sommes retombés dans une fuite en avant, celle d’un État qui dépense tous azimuts en disant penser à la situation future sans en régler réellement les causes aujourd’hui.
Réduire la charge de la dette, garantir la soutenabilité d’un régime de retraite sans que les actifs ne restent les uniques vaches à lait, c’est à cela que doit ressembler un budget de l’État, sous peine de briser le contrat social français.
Une chronique en partenariat avec