Les territoires ultramarins français, stratégiquement situés, jouent un rôle clé dans l’exportation. Pourtant, leur potentiel reste sous-exploité, malgré des atouts majeurs pour accéder à des marchés en forte croissance.
Les territoires ultramarins français sont situés au carrefour de régions économiquement dynamiques :
- La Réunion et Mayotte, portes d’entrée vers l’Afrique de l’Est d’un coté et l’Asie de l’autre, permettent de développer des échanges entre deux continents en forts développements.
- La Guyane, frontalière du Brésil et du Suriname, bénéficie d’une proximité avec des économies en pleine expansion.
- Les Antilles, situées dans le bassin caribéen, facilitent les échanges commerciaux avec les États-Unis et l’Amérique latine.
- La Nouvelle-Calédonie et Tahiti, dans le Pacifique, se positionne comme un pont vers l’Australie et l’Asie-Pacifique.
Chaque territoire dispose de spécificités économiques qui constituent des atouts à l’exportation :
- L’agroalimentaire : La production de rhum et de sucre dans les Antilles, la vanille, les épices et canne à Sucre à la Réunion, les produits de la mer en Nouvelle-Calédonie, Tahiti, Guyane et la Réunion sont autant de produits à forte valeur ajoutée.
- Les énergies renouvelables : L’exposition aux ressources naturelles comme le soleil, le vent et la biomasse ouvre des perspectives dans les énergies vertes. Les DOM TOM ont su développer de vraies compétences tournées vers la production d’énergies vertes.
- La santé et l’ingénierie : Certain DOM peuvent développer leurs savoir-faire à l’export en apportant des solutions concrète et innovante à des opérateurs privés et institutionnelles de pays limitrophes
- Le tourisme: Avec des paysages paradisiaques et une richesse culturelle unique, ces territoires attirent un tourisme international mais qui reste dans bien des endroits encore sous-développés.
Parmi ces territoires, La Réunion occupe une place de choix. Située stratégiquement entre l’Afrique et l’Asie, l’île peut servir de base arrière pour beaucoup de société Française et Européenne. Son port, ses infrastructures modernes et son savoir-faire dans des secteurs comme l’agroalimentaire, l’ingénierie, le service aux entreprises, la santé et les nouvelles technologies en font un point d’ancrage idéal pour le développement vers les autres territoires de l’océan Indien d’Afrique et d’Asie.
Malgré ces opportunités, plusieurs obstacles freinent le développement des exportations ultramarines :
- Un coût du fret élevé et des dessertes aéroportuaires limités.
- Une offre limitée de financement à l’export avec peu de leviers pour les dirigeants.
- Des difficultés administratives et réglementaires freinant les initiatives entrepreneuriales, contrairement aux pays limitrophes qui savent tirer partie des enjeux économiques et géopolitiques.
Pour maximiser leur potentiel à l’export, nos territoires ultramarins doivent bénéficier d’une stratégie adaptée avec des aides au développement industriel locale et international, une vision plus conquérante de l’état sur les leviers financiers à l’export (ex : Port franc / financement à l’international) et un accompagnement renforcé des entreprises locales par les organes de l’état. Certains syndicats d’entrepreneurs comme le Club Export Réunion aident les entreprises dans cette dynamique.
Les territoires ultramarins français représentent une opportunité majeure pour la stratégie d’exportation française. En capitalisant sur leur position géographique, leurs savoir-faire et leurs atouts sectoriels, ils peuvent devenir des acteurs clés dans les échanges internationaux. La Réunion, en particulier, doit être envisagée comme un véritable hub économique, facilitant les flux commerciaux entre l’Europe, l’Afrique et l’Asie. Une approche plus proactive et un accompagnement renforcé permettront de transformer ces territoires en moteurs de la croissance française à l’export.