L’Amérique latine et la guerre Israël-Hamas

Publié le 15 décembre 2023

Les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre qui s’en est suivie, dans la bande de Gaza, a provoqué une onde de choc internationale. L’Amérique latine n’y échappe pas avec une approche nouvelle, qui rompt avec une ligne de neutralité adoptée depuis notamment, le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie.

Ce continent est divers. Ce sont les réalités nationales, les personnalités des dirigeants, le poids du passé qui alimentent des postures qui alternent pragmatisme et influence politique.

L’Uruguay, le Paraguay, l’Argentine, le Costa Rica, le Guatemala, le Panama, El Salvador et le Honduras ont très vite, condamné les attentats. Un soutien à Israël a été réaffirmé par le Guatemala, le Costa Rica, le Paraguay, le Pérou ou l’Equateur. Le Président élu d’Argentine, M. Javier Milei, (1) en a même fait un axe important des dernières semaines de campagne et de positionnement international. Pour leur part, le Venezuela et le Nicaragua ont rappelé leur soutien à la « cause palestinienne » et ont condamné l’offensive israélienne tandis que la posture en faveur d’une solution à deux États a été adoptée par la majorité des pays du continent, notamment par ses deux premières économies, le Brésil et le Mexique.

L’accélération de la guerre contre le Hamas sur l’ensemble de la bande de Gaza alimente en Amérique latine une critique de l’ordre international issu de la seconde guerre mondiale : le Président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, porte une rhétorique en faveur du « Sud global », en critiquant fortement les institutions financières nées des accords de Bretton Woods (2) et en réaffirmant une positionnement pro-palestinien. Cette position correspond à une ligne politique adoptée depuis le retour au pouvoir de gouvernements issus d’une nouvelle gauche sociale avec une vision « alternative », parfois altermondialiste, le Chili, la Colombie, le Brésil, le Honduras, le Pérou, le Mexique en partie, sont concernés. L’idée d’un « alignement automatique » sur les positions de l’Occident a fait son temps. La diversité des partenaires internationaux, au premier chef desquels la Chine, explique en partie un engagement accéléré sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le continent latino-américain n’est plus plus la « dernière frontière de l’occident » (3). Il peut même devenir le lieu d’un affrontement idéologique entre les soutiens de chacun des deux adversaires.

Peut-être assistons-nous à un tournant géopolitique en Amérique latine : le raccourci qui peut être fait entre le mouvement islamiste du Hamas et la question palestinienne renvoie à des éléments identitaires nés dans les nombreux conflits. Ils l’ont façonné depuis les indépendances du XIXème siècle. Ils sont à la base d’une conceptualisation de la lutte armée, saisie à travers le prisme d’un déterminisme social national, participant de l’exaltation du concept de « libération » qui peut conduire à des contradictions.

La guerre, depuis le 24 février 2022, entre l’Ukraine et la Russie, à la suite de l’agression territoriale de cette dernière, était perçue comme une actualité impliquant avant tout « l’Occident ». Elle laissait envisager le retour d’une logique des blocs, avec des enjeux de sécurité et technologiques qui pouvaient être perçues comme « éloignés » des priorités continentales. Par contre, la guerre Israël-Hamas a une autre portée : elle compte une dimension existentielle, idéologique, identitaire mais également cultuelle et sociale.

L’Amérique latine qui a magnifié pendant des décennies les luttes idéologiques, se sent concernées par cette nouvelle guerre, saisie à travers le prisme des expériences nationales respectives, passées ou contemporaines. Par exemple, le Président d’El Salvador, Nayib Bukele, a fait référence dans un tweet publié au lendemain des attaques du Hamas (4) à ses origines palestiniennes pour mieux dénoncer les attentats, qu’il compare à celle des « maras », ces groupes délinquants, contre lesquelles il livre un combat sans merci depuis son élection en 2019.

Alors que le risque d’une « balkanisation » du continent menaçait depuis la crise de la Covid 19, l’Amérique latine fait entendre sa voix, dans la diversité des États qui la compose.

Deux lignes paraissent émerger :

  • une sympathie pour « le sud global » dont le Brésil voudrait prendre le leadership. Elle conduit à adopter une ligne critique vis à vis d’Israël et rassemblent les gouvernements issus des rangs d’une gauche nouvelle ou restaurée
  • un positionnement plus proche des valeurs d’un Occident qui reste incarné en Amérique latine, par les États-Unis.

Les enjeux sont de taille. Ils peuvent contribuer à accélérer le retour de l’Amérique latine dans le cœur des relations internationales.

Quelles réactions en Amérique latine depuis le début de la guerre ?

Les attentats du 7 octobre 2023 en Israël ont été condamnés par plusieurs pays latino-américains. Au fil des semaines, les relations se sont tendues entre Israël et plusieurs États latino-américains. Par exemple, le Président colombien, M. Gustavo Pétro (5) a engagé une polémique avec Israël qui est pourtant un de ses premiers partenaires en matière de défense. Sur les réseaux sociaux, il déclarait à la suite de l’annonce par le ministre de la défense israélien d’« un siège complet » de Gaza afin de combattre les auteurs des attentats : « C’est ce que les nazis disaient des Juifs. Les peuples démocratiques ne peuvent pas permettre au nazisme de se réinstaller dans la politique internationale ». Parallèle inacceptable pour Israël, qui décidait de convoquer l’Ambassadrice de la Colombie et d’interrompre la livraison des équipements de sécurité. Les échanges acerbes par « tweets » interposés, se sont succédés pendant le mois d’octobre. Le 15, le Président colombien affirmait : « S’il faut suspendre les relations extérieures avec Israël, nous les suspendrons. Nous n’appuyons pas les génocides. On n’insulte pas le Président de la Colombie. J’appelle l’Amérique latine à une solidarité avec la Colombie ». Pour leur part, le Honduras et le Chili ont rappelé, pour consultation, leurs ambassadeurs, tandis que la Bolivie a annoncé le 31 octobre, « rompre » ses relations diplomatiques.

« Les condamnations des attaques contre les civils » dans la bande de Gaza, sont plus fréquentes, à l’instar du Brésil qui présidait le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies en octobre 2023. Ce pays a présenté, le 18 octobre une résolution qui appelait « à une pause humanitaire » entre le Hamas et Israël. Le Conseil de sécurité, comptant 15 membres, a rejeté le texte après le véto des États-Unis. S’il « exhortait toutes les parties à pleinement se plier aux obligations du droit international, notamment les droits humains internationaux y compris dans la conduite des hostilités », il n’était pas fait mention « au droit d’Israël à se défendre ».

Le ministre brésilien des affaires étrangères ; Mauro Vieira déclarait à l’issue du vote : « Après d’intenses et multiples consultations, nous avons présenté un texte qui a été accepté par 12 des 15 membres. Ce texte était essentiellement axé sur la cessation des hostilités et sur l’aspect humanitaire, en créant un passage humanitaire pour que les ressortissants de pays tiers puissent partir, dont nos 32 Brésiliens, ainsi que la possibilité d’envoyer de l’aide humanitaire. Malheureusement, cela n’a pas pu être approuvé » (6).

Cette résolution était discutée tandis que le Président Joe Biden effectuait un déplacement en Israël les 17 et 18 octobre 2023. Elle était déposée après la présentation d’un texte par la Russie, rejeté par trois membres permanents (États-Unis, France, Royaume-Uni) et le Japon.

La déclaration du Président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a affirmé lundi 13 novembre, depuis Brasilia, que « la solution d’Israël s’est avérée aussi grave que celle du Hamas » (7), à propos de la riposte contre le Hamas à Gaza, illustre cette volonté de marquer un retour sur la scène internationale par une forme de rupture de l’ordre établi.

La Bolivie, le 1er novembre 2023, le Belize, membre du Commonwealth le 15 novembre suivant, ont décidé de rompre leurs relations avec l’État israélien. La Colombie, le Venezuela, le Nicaragua, le Honduras, le Chili ont déjà été critiques à l’égard d’Israël. Tout en dénonçant la violence des attentats du 7 octobre, le statut de « mouvement terroriste » du Hamas n’est pas reconnu. Globalement, le continent se range derrière la notion de droit international onusien, lui permettant d’enclencher une mécanique de dénonciation d’un pays de l’Occident, au Proche et Moyen orient, dont les soubresauts depuis 1947 n’ont cessé de se confondre avec les fondamentaux des idéologies de luttes qui ont porté et parfois emportés l’Amérique latine.

Pour sa part, l’Uruguay est considéré comme « un des plus grands amis d’Israël en Amérique latine », comme le déclarait (8) à Montevideo le ministre israélien des affaires étrangères Eli Cohen, le 16 août dernier.

L’Argentine, pour sa part, compte la communauté juive la plus importante en Amérique latine, avec près d’un demi-million de personnes : les attentats contre l’ambassade d’Israël en 1992 et un centre communautaire juif en 1994 sont restés dans toutes les mémoires ; les enquêtes ont fait apparaître l’implication de l’Iran, rendant plus aigüe la compréhension des enjeux au Moyen Orient. Ce pays était engagé dans une campagne présidentielle durant laquelle les trois candidats classés en tête des sondages à la veille du premier tour, dénonçaient le Hamas et les attaques terroristes (9). Le Président élu au second tour, Javier Milei, avait même envisagé de se convertir au judaïsme, pour marquer son soutien à Israël.

Et maintenant ?

La guerre entre la Russie et l’Ukraine plaçait l’Amérique latine dans une position délicate. De nombreux liens avaient été maintenus notamment avec la Russie, importateur de produits agricoles et de viandes par l’Argentine, le Brésil et le Paraguay, sans oublier le Nicaragua, Cuba ou le Venezuela. Le déploiement de médias tels que Sputnik ou Russia Today, la présence d’équipements militaires notamment dans plusieurs pays andins, contribuait à nourrir une approche réservée et prudente. L’Amérique latine redoutait peut-être, d’être entraînée, dans une guerre annonçant une nouvelle bipolarité internationale. La fin de non-recevoir à la demande de livraison d’équipements russes à l’Ukraine, formulée en janvier 2023 par la Commandante en chef des forces nord-américaines pour la zone Sud (USSOUTHCOM), la Générale Laura Richardon, s’inscrivait dans cette logique.

Même si cette posture avait été contrebalancée par les votes d’une majorité des États latino-américains en faveur des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU du 2 mars 2022 et du 23 février 2023, une tendance à une forme de non-engagement, marquait une posture ambiguë. (10). Ce n’est plus le cas avec la guerre entre Israël et le Hamas.

De « continent oublié » (11), l’Amérique latine se transforme en une base active du développement du concept du « Sud global ». Il retrouve des accents militants et partisans et assume des positions tranchées, pouvant contribuer à une remise en cause des fondamentaux occidentaux. Le « Sud global », dans lequel la plupart des BRICS+ (12) se retrouvent, serait l’annonce d’un contrepoids à un occident forcément dominateur et source d’injustice chronique.

Pendant la campagne présidentielle argentine, les Présidents de la Colombie (13) et du Brésil, avaient appuyé le candidat du centre gauche, M. Sergio Massa, ministre de l’économie sortant. Le Président Gustavo Petro affirmait que le choix se faisait entre « la barbarie ou l’espoir ».

L’élection de Javier Milei peut conduire à une forme d’endiguement de cette tendance : le dialogue avec le Brésil, dans le cadre notamment du Mercosur (14) mais également avec le Chili, l’Uruguay ou le Paraguay, est indispensable à la stabilité régionale. Le nouveau Chef de l’État peut contribuer à stopper le sentiment d’un glissement en faveur de la cause palestinienne d’un continent qui tente de revenir dans le débat international. Les élections de novembre 2024 aux États-Unis, seront à ce titre également, déterminantes en Amérique latine.

Les tensions entre la Colombie et Israël, celles entre le Venezuela et le Guyana (15) peuvent annoncer l’introduction d’un basculement d’alliance dans une région stratégique. Le Président colombien a renoué avec le Venezuela depuis le mois d’août 2022. Nicolas Maduro y a renforcé sa position politique avant les élections présidentielles de 2024. Il entretient des liens renforcés avec la Turquie et la Russie et n’envisage pas du tout de rompre avec l’Iran. Il développe un discours critiquant l’ordre international au nom de la « résistance » contre une forme de coercition imposée par l’Occident. Cette rhétorique se répand sur le continent qui apparait toujours plus fragmenté politiquement, l’intégration régionale ayant particulièrement souffert de la crise de la Covid 19, contribuant à renforcer les logiques nationales.

C’est pourquoi, la guerre entre Israël et le Hamas peut fournir une nouvelle légitimité sur la scène internationale à une Amérique latine qui semblait être condamnée à devenir, depuis les années 2010, le continent oublié des grands acteurs mondiaux.

Le Sommet de l’Alliance pour la prospérité économique des Amériques qui vient de se tenir à Washington, en présence de plusieurs chefs d’Etats latino-américains, a rappelé la complexité de la situation (16) : les États-Unis restent, sur le continent, le principal investisseur. La géographie se vérifie à travers la crise migratoire contribuant à la permanence de liens qui obligent chacun à devoir composer.

Il est intéressant de noter la présence de Gustavo Pétro à la Maison Blanche tout comme la ministre des affaires étrangères du Mexique, premier partenaire commercial des États-Unis. Cette alliance économique vise sans doute, pour les États-Unis, à ralentir la pénétration du marché latino-américain par la Chine, mais également à consolider les économies locales contribuant à freiner le mouvement d’émigration vers les États-Unis.

Mais elle aura également des conséquences politiques. Elle pourrait conduire certains pays du continent à pondérer leurs positions internationales, contribuant peut-être à « endiguer » la vision idéalisée du « Sud global » qui se fait entendre pour le moment sur le continent latino-américain.

 


Sources

 

[1] Javier Milei a été élu Président de la République d’Argentine le 19 Novembre 2023, dans le cadre d’une alliance entre son mouvement politique, « La libertad avanza », la candidate du centre droit, Patricia Bullrich, nouvelle ministre de la sécurité intérieure et l’ancien Président Mauricio Macri. Le nouveau Chef de l’Etat, investi le 10 Décembre 2023, a défendu pendant la campagne les propositions en faveur d’une dollarisation de l’Argentine ou d’une réduction drastique, du poids de l’Etat. Il affirmait envisager de se convertir au judaïsme, au lendemain des massacres du 7 Octobre dernier.

[2] Les accords de Bretton Woods du 1er au 22 Juillet 1944, ont posé les bases du système financier international et les institutions telles que le Fonds monétaire international (FMI).

[3] Cette idée s’appuie sur les concepts définis par M. Alain Rouquié dans son ouvrage : « Amérique latine, introduction à l’extrême occident », Essais, Paris, 1998 et Pascal Drouhaud dans son article L’Amérique latine : la nouvelle frontière d’un Occident sous tension », Revue politique et parlementaire, paris, 31 Mars 2022.

[4] Nayib Bukele est Président de la République d’El Salvador depuis Juin 2019. Il a rétabli la sécurité dans son pays au terme d’une politique ferme de lutte contre les groupes de criminels, les « maras » (Mara Salvatrucha-MS 13 / 18 street gang). Il s’est abstenu sur le dossier ukrainien lors des votes de l’assemblée générale de l’ONU en 2022 et 2023. Le 9 Octobre dernier, il a pris une position tranchée contre le Hamas dans un tweet en des termes clairs et faisant référence au groupe illégal salvadorien, MS13 : « Quiconque soutient la cause palestinienne commettrait une grave erreur en se rangeant du côté de ces criminels. Ce serait comme si les Salvadoriens s’étaient rangés du côté des terroristes du MS13, simplement parce que nous partageons des ancêtres ou une même nationalité. La meilleure chose qui nous soit arrivée en tant que nation a été de nous débarrasser de ces violeurs et meurtriers et de laisser les bonnes personnes prospérer. Les Palestiniens devraient faire de même : se débarrasser de ces animaux et laisser les bonnes personnes prospérer. C’est la seule façon d’avancer ».

[5] Citation de Gustavo Petro : « A la suite de l’annonce par le ministre de la défense israélien d’«un siège complet » de Gaza afin de combattre les auteurs des attentats, le Président colombien écrivait : «C’est ce que les nazis disaient des Juifs. Les peuples démocratiques ne peuvent pas permettre au nazisme de se réinstaller dans la politique internationale ». Parallèle inacceptable pour Israël, qui décidait de convoquer l’Ambassadrice de la Colombie et d’interrompre la livraison des équipements de sécurité. Depuis des semaines, les échanges acerbes par « tweets » interposés. Le 15 Octobre 2023, le Président colombien affirmait : « S’il faut suspendre les relations extérieures avec Israël, nous les suspendrons. Nous n’appuyons pas les génocides. On n’insulte pas le Président de la Colombie. J’appelle l’Amérique latine à une solidarité avec la Colombie ».

[6] Déclaration du Ministre brésilien des affaires étrangères, Mauro Vieira, le 18 Octobre 2023

[7] « Après les actes de terrorisme du Hamas, les conséquences, la solution d’Israël s’est avérée aussi grave que celle du Hamas. Ils tuent des innocents sans aucun critère ». Déclaration du Président Lula da Silva, Lundi 13 Novembre 2023.

[8] « Après les actes de terrorisme du Hamas, les conséquences, la solution d’Israël s’est avérée aussi grave que celle du Hamas. Ils tuent des innocents sans aucun critère ». Déclaration du Président Lula da Silva, Lundi 13 Novembre 2023.

[9] Le processus électoral argentin s’établit autour de 3 évènements politiques :

  • la PASO, « les primaires ouvertes, simultanées et obligatoires ». se sont tenues le 13 Aout 2023. Elles permettent de « qualifier » les candidats qui obtiennent plus de 1.5% des suffrages. Javier Milei, candidat « libéral et libertaire », « la Libertad avanza » appelant à une dollarisation de l’économie est arrivé en tête avec 30.06% des voix. La candidate du centre droit, Patricia Bullrich est arrivant en seconde position avec 28% devant le candidat de centre gauche Sergio Massa, « Union pour la Patrie », Ministre de l’économie sortant (27.28%).. Juan Schiaretti, » Hacemos por nuestra patria » a obtenu 3.71% et la candidate du front de gauche, Myriam Bregman, 2.61%..
  • le 1er tour de l’élection présidentielle a eu lieu  le 22 Octobre 2023
  • le 2nd tout s’est tenu le 19 Novembre 2023. Javier Milei a remporté les élections.

La prise de fonction a eu lieu le 10 Décembre 2023.

[10] La résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU de 2016 « Réaffirme que la création par Israël de colonies de peuplement dans le Territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, n’a aucun fondement en droit et constitue une violation flagrante du droit international et un obstacle majeur à la réalisation de la solution des deux États et à l’instauration d’une paix globale, juste et durable ;
2. Exige de nouveau d’Israël qu’il arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et respecte pleinement toutes les obligations juridiques qui lui incombent à cet égard ;
[…].
4. Souligne qu’il est essentiel qu’Israël mette un terme à toutes ses activités de peuplement pour préserver la solution des deux États, et demande l’adoption immédiate de mesures énergiques afin d’inverser les tendances négatives sur le terrain, qui mettent en péril la solution des deux États
».

[11] « L’Amérique latine, le continent oublié des relations internationales ? » par Pascal Drouhaud et David Biroste. Revue Politique et parlementaires, 2 Novembre 2021

[12] BRICS + : à compter du le 1er Janvier 2024, l’Argentine, l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, rejoindront les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud).

[13] Le Président Pétro déclarait dans un tweet du 15 Novembre 2023 :

« En Argentine, ce n’est pas seulement le futur de son peuple qui se decide, mais bien l’espoir de l’Amérique. Les argentins décident entre l’espoir ou la barbarie. Entre un Milei qui nous ramène à Pinochet et Videla. Ou un Massa qui peut ouvrir les chemins de l’espoir. N’ayez pas de doutes. Il ne faut jamais voter pour la barbarie et toujours pour l’espoir ».

Pour sa part le Président brésilien, écrivait sur X (ex Twitter) le 14 Novembre 2023 :

« Mon exemple d’amitié avec l’Argentine vient de mon premier mandat. Lorsque j’ai gagné en 2002, l’Argentine a été le premier pays que j’ai visité avant de prendre mes fonctions. En 2023 aussi. L’Argentine est très importante pour le Brésil. Nous sommes le plus grand partenaire commercial des Argentins en Amérique du Sud et j’entretiens de bonnes relations avec de nombreux anciens présidents argentins. Et je demande aux Argentins de se rappeler que nous avons besoin d’un président qui apprécie la démocratie et qui valorise les relations entre nos pays ».

[14] Mercosur : Créée le 26 Mars 1991, le « marché commun du Sud » rassemble le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay. Le Chili, la Colombie le Pérou et l’Equateur sont des pays associés.

[15] Venezuela-Guyana : les relations entre les deux pays sont extrêmement tendues comme suite à un litige frontalier sur la région de l’Essequibo, riche en pétrole. Le Venezuela revendique ce territoire de 160.OOO km2 où d’importante réserves de pétrole ont été découverte en 2015.

[16] Les 12 pays partenaires de l’Alliance pour la prospérité économique des Amériques sont :

    • Barbade
    • Canada
    • Chili
    • Colombie
    • Costa Rica
    • États-Unis
    • Équateur
    • Mexique
    • Panama
    • Pérou
    • République dominicaine
    • Uruguay