Le « TGV du futur » se dévoile, avec une promesse d’économies d’énergie

Publié le 20 septembre 2021

Pour fêter les 40 ans du TGV, la SNCF a dévoilé le nez de motrice de son « TGV du futur », TGV M, qui devrait arriver sur les lignes en 2024. La commande réalisée est de 2,7 milliards d’euros pour une centaine de rames.

Dans le cadre de cet anniversaire, la SNCF a communiqué sur cette commande pour son « TGV du futur », et elle a dans le même temps, fait une tournée d’adieu de sa première rame TGV sortie des ateliers d’Alstom appelé « Patrick », fils de son premier conducteur.

L’avenir est déjà là avec le TGV M, nouveau modèle, nouvelles caractéristiques et meilleures performances sont au programme. La livraison doit s’échelonner entre 2024 et 2031 et la première rame devrait pouvoir rouler pour les Jeux Olympiques de Paris entre la capitale et le Sud-Est. Selon les observateurs, ce nouveau TGV ressemble à s’y méprendre au train rapide japonais, le Shinkansen, avec un nez profilé en bac de canard. Côté performances, il s’inscrit dans les enjeux de transition énergétique poursuivis par le groupe. Pour une vitesse de pointe similaire à la génération précédente de TGV, 320 km/h, celui-ci consommera, selon le constructeur, 20 % d’énergie en moins grâce à la forme de son nouveau nez aérodynamique et de la récupération d’énergie au freinage. In fine, l’empreinte carbone sera réduite de 30 % par rapport aux anciens TGV.

Un TGV aux capacités d’adaptation sans pareil

Selon Arnaud Aymé, spécialiste des transports chez Sia Partners, « La SNCF n’a pas désiré un TGV qui allait plus vite car cela risquerait d’abîmer aussi plus vite les voies. L’important était de le rendre plus pertinent par rapport au modèle économique ferroviaire ». Ce qui est bien le cas.

Au-delà de l’amélioration de la performance carbone de ce nouveau TGV, il pourra également transporter plus de passagers, la capacité augmente de 20% avec 729 voyageurs et la possibilité d’ajuster le nombre de voitures en fonction des besoins. Ces avantages font baisser le coût fixe pour un voyage en le répartissant sur davantage de passagers embarqués. Une avancée non négligeable étant donné que plusieurs lignes de TGV ne sont pas rentables. De plus, l’adaptabilité de ces nouveaux trains permettront de faire face plus facilement à des situations d’incertitudes pareil à celles qu’a traversé le groupe durant la crise sanitaire. « Il sera ainsi possible rapidement de transformer une première classe en seconde classe ou inversement. Donc de s’adapter à toutes les situations selon que les voyageurs d’affaires reviennent ou non dans les trains » analyse Arnaud Aymé.