Le français Eurofins, spécialiste de la biologie médicale, entre au CAC40

Publié le 15 septembre 2021
labo

Après une croissance exponentielle due à la pandémie, le groupe pharmaceutique français Eurofins va remplacer Atos dans le CAC40.

Si la pandémie n’a pas été bénéfique pour la plupart des secteurs, elle a pourtant été un tremplin pour certaines entreprises, notamment dans le secteur pharmaceutique. Parmi elles, le jeune champion nantais Eurofins, spécialiste des tests en laboratoires dont ceux de dépistage du Covid-19. Eurofins a vu son chiffre d’affaires exploser depuis le début de la pandémie, et alors que son fort endettement avait à un temps inquiété les investisseurs, aujourd’hui sa bonne situation n’est plus à défendre. Il remplacera à partir du 17 septembre le groupe informatique Atos dans le CAC40, qui a connu une activité moins dynamique depuis le début d’année.

Une âme de startup et des appétits de géant

Détenu à 33% par la famille Martin, Eurofins emploie aujourd’hui 50.000 salariés dans plus de 50 pays à travers le monde. Né à Nantes en 1987, sa croissance est due en partie aux nombreuses acquisitions que le groupe a effectué depuis 2017, afin de renforcer sa présence dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’environnement et de la biologie médicale. Les plus de 800 laboratoires qu’il exploite à l’international ont également été un élément clé pour atteindre une capitalisation boursière à hauteur de 24 milliards d’euros, soit autant que Michelin et très proche de Orange.

Le jeune champion a toujours gardé une « âme de startup », et de fait lorsque la pandémie est arrivée, Eurofins a immédiatement saisi cette opportunité pour continuer de se développer. En 2020, la crise sanitaire lui a rapporté 800 millions d’euros pour un chiffre d’affaires total de 5,4 milliards. Son kit de self-test a particulièrement bien plu et est aujourd’hui vendu à travers les Etats-Unis. Au premier semestre de 2021 seulement, le groupe a atteint 750 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec un bénéfice multiplié par quatre entre janvier et juin. Malgré l’annonce du gouvernement que les tests de dépistage deviendraient payants, le champion tricolore a récemment relevé ses prévisions pour 2021.

Après avoir vu son titre s’envoler de plus de 83% au début de l’année et de 140% depuis le début de la pandémie, le spécialiste va pouvoir remplacer le groupe de services informatiques Atos dont l’action a sombré de 40% depuis le 1er janvier. Pour le directeur financier d’Eurofins Laurent Lebras, l’entrée du groupe dans l’indice phare de la Bourse de Paris est une « reconnaissance importante de la réussite économique du groupe en France et dans le monde et de la qualité de ses scientifiques ».