Les ETI en plein boom en France

Publié le 08 septembre 2021

Au coeur d’une reprise économique qui prend de la vitesse, les ETI se révèlent en pleine croissance depuis le début de l’année.

Alors que l’Insee dévoile un rebond de l’économie plus fort qu’initialement escompté, les entreprises de taille intermédiaires (ETI) semblent elles aussi être en plein boom. Selon le Mouvement des ETI (Meti), ces dernières ont créé, au premier semestre de 2021, 27% d’emplois en plus par rapport à la même période en 2019, soit le « niveau le plus élevé enregistré depuis 2009 ». Une croissance prometteuse pour cette catégorie précieuse d’entreprises.

Les ETI françaises en forme

Les ETI françaises suivent la definition européenne : une ETI est une entreprise qui comprend entre 250 et 4999 salariés et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 milliards d’euros. Les ETI ont un rôle essentiel à jouer en particulier pour répondre à la demande croissante de produits locaux à valeur ajoutée et la consommation de plus en plus élevée du ‘made in France’, notamment dans les secteurs du bâtiment et de la rénovation.

Au cours des 6 premiers mois de l’année, les ETI ont créé 20.000 emplois et enregistré une hausse de 42% de leurs investissements. Le coprésident du Meti, Frédéric Coirier, fait état de chefs d’entreprises confiants et positifs qui veulent consolider leurs investissements : la plupart a lancé, mis en place ou émis le souhait d’un projet de croissance organique ou externe d’ici 2021. Selon Eric Bismuth, président de Montefiore Investment, les ETI, qui ont créé 1,15 millions d’emplois dans les 5 dernières années, « sont le premier réservoir de croissance et de créations d’emplois de notre pays ».

Un défi à relever

Alors qu’elle se situait dans la moyenne européenne à la fin du 20ème siècle, la France compte aujourd’hui un nombre d’ETI nettement moins élevé que ses voisins (5.400 contre l’Allemagne qui en compte 12.500, le Royaume Uni 10.000, l’Italie 8 000, etc.). En plus de ses impôts de production et de ses coûts de transmission qui sont 3 à 5 fois plus élevés que la moyenne européenne, ce décalage a fait obstacle à la compétitivité du territoire français. Le défi majeur des ETI tricolores depuis quelques années est donc la réduction des charges liées à leur structure afin de surmonter les écarts de performance. L’excellent début d’année de ces dernières laisse espérer qu’elles ne tarderont pas à rattraper leurs voisins.