Le ralentissement de la croissance chinoise peut-il faire dérailler la reprise internationale ?

Publié le 30 août 2021

Selon les dernières données publiées par le Bureau national des statistiques de Chine, l’activité économique du pays accuse un recul dans plusieurs secteurs (consommation, demande pétrolière, exportations, production industrielle) au mois de juillet.

Les données mensuelles publiées par le Bureau national des statistiques de Chine (BNS) montrent une hausse de la production industrielle de 6,4% sur un an. Or, ces résultats sont inférieurs à ceux du mois précédent et, en deçà des attentes des analystes. De même, la dynamique pour les ventes de détail est ralentie puisqu’elles connaissent leur plus faible progression de l’année pour le mois de juillet. Ces données seraient justifiées selon le BNS par une dégradation de la situation sanitaire avec « la propagation de l’épidémie en Chine » ainsi que par les graves inondations qui ont touché certaines provinces chinoises en juillet.

Un ralentissement annonciateur ?

Si la Chine a été la première touchée par la pandémie, elle est également la première à avoir vu sa croissance repartir à des niveaux d’avant crise. Ce rebond semble s’être essoufflé. Comme l’explique Daniel Larrouturou gérant chez Dôm Finance, ces signes de ralentissements du rythme de la croissance chinoise peuvent être des indicateurs « précurseurs de ce qui peut se passer aux États-Unis et en Europe ».

En effet, les investisseurs s’inquiètent de voir la croissance mondiale faiblir. A l’annonce des résultats publiés par le BNS, le marché des actions à travers le monde et le marché du pétrole ont subi un net repli. Wall Street et le CAC 40 ont clairement reculé tout comme les secteurs des métaux et des matières premières.

Néanmoins, les nombreux indicateurs en Europe qui repartent à la hausse, dont par exemple les chiffres de l’emploi, continuent de confirmer pour l’instant la reprise économique dynamique sur le continent.