Les véhicules électriques accélèrent encore en Europe

Publié le 04 août 2021
voiture électrique

Représentant aujourd’hui 7,5% des ventes neuves, les véhicules électriques ont doublé leur part de marché en seulement un an. Un « motif de satisfaction » pour Barbara Pompili, Ministre de la Transition Ecologique.

Les ventes records de véhicules « verts » en Espagne, en Allemagne, en Autriche, en Belgique et au Royaume-Uni ont permis au secteur électrique de doubler sa part de marché, alors que les ventes de voitures à essence et diesels ont régressé au fil des mois. La part des voitures à essence a elle perdu près de 10 points, représentant aujourd’hui 41,8% du marché et 9 points pour le diesel, qui représente désormais 20,4%. Si l’essence et le diesel ont encore suscité 1,17 millions de ventes, celles-ci devraient davantage diminuer, en raison des réglementations gouvernementales en faveur de la transition écologique.

Une conséquence de la pression réglementaire ?

Le gouvernement belge envisage ainsi, à terme, d’interdire la vente de voitures thermiques à partir de 2035. Un choix qui pourrait bien s’imposer plus largement à l’échelle de l’Union Européenne et une décision qui influe directement sur les constructeurs, qui se voient obligés de développer leurs compétences dans l’électrique. C’est pourquoi, par ailleurs, Volvo et Opel ont décidé, dès 2030, de devenir 100% électriques. En France, c’est Renault qui parie sur la voiture silencieuse, en multipliant ses partenariats dans le but d’implanter des usines locales de batteries, avec ElectriCity dans les Hauts-de-France. Luciano Biondo, patron d’ElectriCity, a un annoncé leurs objectifs : « Nous comptons fabriquer 700 00 véhicules en France au total en 2025, contre 500 000 en 2020 ».

Une tendance pour l’électrique qui a le vent en poupe partout dans le monde, notamment grâce au phénomène Tesla et à son dirigeant Elon Musk, propulsé par ses réussites technologiques, sur Terre avec ses véhicules autonomes comme dans les airs avec Space X. La crise sanitaire, les différents confinements, mais aussi l’arrivée toujours plus prématurée du « Jour de dépassement » (comme ce fût le cas ce jeudi 28 août) ont aussi joué dans ce processus de changement. Avec une volonté grandissante de réduire, voire de supprimer notre emprunte carbone, il est probable que d’autres pays s’engagent sur cette voie, à l’instar de la Belgique.

Pour l’instant, si les consommateurs restent réticents face au véhicule électrique, c’est surtout dû à son prix. Encore très au-dessus des moteurs à essence, une étude réalisée par BloombergNEF pour l’ONG Transport & Environment dévoile que les électriques pourraient être moins chères que leurs prédécesseurs à essence, d’ici à 2030. Une analyse qui vient soutenir les stratégies mises en place par les gouvernements européens. Pour inciter davantage les Français et Européens à se tourner vers la mobilité douce, la France déploie également massivement des bornes de chargement rapide et pratique, et verse également des bonus et primes à la conversion. « On a déjà distribué 800 000 primes et 300 000 bonus pour aider donner aux concitoyens les moyens de s’acheter ce genre de véhicules », a expliqué Barbara Pompili sur BFM Business. Sommes-nous donc enfin à l’aube de l’ère électrique ?