Malgré un retour progressif à la normale, la RATP pourrait bien avoir des difficultés à faire le plein de voyageurs ces prochaines années. Entre le recours au télétravail, la reprise balbutiante du tourisme et l’essor du commerce en ligne, les voyageurs semblent manquer à l’appel de la régie des transports publics parisiens qui fait grise mine.
Même si les franciliens reprennent progressivement le chemin des transports en commun, il faudra à la RATP encore deux ou trois années avant de retrouver sa fréquentation habituelle. C’est en pleine transformation que la régie devra s’adapter à cette nouvelle donne.
Les transports en commun, victimes collatérales de la crise ?
Avec une capacité de 70 % du trafic en semaine et près de 90 % les week-end, la RATP enregistre aujourd’hui son niveau de fréquentation le plus élevé depuis les débuts de la crise sanitaire. Sur l’ensemble de l’année 2020, elle aura essuyé un recul de 43 % de sa fréquentation.
Covid-19: la RATP projette une baisse durable de fréquentation de ses lignes https://t.co/iVh7dToWmC
— Le Figaro (@Le_Figaro) July 6, 2021
Selon Catherine Guillouard, à la tête de l’établissement public, le déploiement du télétravail, le ralentissement du tourisme et l’essor du e-commerce ont un impact majeur sur le taux de fréquentation des transports en commun. Rappelons également que les touristes représentent 10 % des recettes du groupe français. Un manque à gagner de 900 millions d’euros pour l’année 2020 qui subvient alors même que le groupe, qui entre dans un processus de transformation majeur, doit faire face à l’arrivée de la concurrence dans le réseau des bus ou encore à la diversification dans de nouveaux métiers.
Même si le géant des transports en commun affiche une ombre au tableau, il compte sur le lancement de sa nouvelle application « Bonjour RATP » pour se faire une place dans la « mobility as a service », en face de concurrents de taille tels que Maps ou Citymapper. Avec la relance de ses bus touristiques et l’activation de plusieurs chantiers, la RATP se dit prête à « regagner de la puissance de feu ».