La croissance française dans le vert au premier trimestre de l’année

Publié le 04 mai 2021

Plus d’un an après le début de la crise sanitaire, l’économie française retrouve des couleurs. L’INSEE a publié ses chiffres le vendredi 30 avril, dévoilant ainsi une croissance de 0,4% du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre 2021.

L’économie française renoue progressivement avec la croissance en ce premier trimestre 2021 avec une hausse de 0,4% du PIB selon l’Insee. Après avoir connu une fin d’année 2020 marquée par la récession induite par la seconde vague de la crise sanitaire et l’arrêt de nombreux pans de l’économie, la France et son économie repartent doucement vers le chemin de la croissance. Cette hausse de 0,4% supérieure aux prévisions ne permet toutefois pas au pays de retrouver son niveau antérieur au début de la pandémie, avec un niveau d’activité toujours inférieur de 4,4% à celui du quatrième trimestre de 2019.

La Banque de France affirme de son côté que les restrictions sanitaires édictées par le gouvernement au premier trimestre de l’année n’ont pas empêché l’activité économique de repartir. Les secteurs du bâtiment, des services et de l’industrie qui avait connu une baisse de 1,4% fin 2020 ont donc pu repartir de l’avant. Le directeur général chargé des études de la Banque de France, Olivier Garnier considère ainsi que l’économie française est résiliente et résistance face aux contraintes sanitaires. Et les nouvelles restrictions sanitaires annoncées à la fin du mois de mars, moins drastiques que lors du premier confinement au printemps 2020, devraient permettre d’éviter une nouvelle rechute de l’économie.

Une croissance soutenue par l’investissement

Les investissements ont augmenté de 2,2% entre janvier et mars, soit 0,3% de moins qu’avant le début de la pandémie. Selon les analystes de l’Insee, c’est ce chiffre qui a largement permis à l’économie française de rebondir malgré la mise à l’arrêt de plusieurs secteurs de l’économie. Le soutien de l’Etat aux entreprises a également permis de limiter la casse pour celles touchées par ces fermetures. Ces mesures d’urgence ornementées du fameux “quoiqu’il en coûte” du Président auraient ainsi permis aux entreprises de conserver des financements précieux en ces temps incertains. Enfin, l’industrie se porte particulièrement bien, malgré la hausse du coût des matières premières. 

La consommation des ménages stagne en revanche à 0,3% en ce premier trimestre en raison de l’inquiétude des Français face à l’activité économique encore limitée par les restrictions sanitaires et l’instabilité de l’emploi dans leur vie quotidienne. Plutôt que de consommer, les Français se tournent donc vers l’épargne. Entre le mois de février et mars 2021, la consommation des ménages accuse une diminution de 1,1% notamment avec la fermeture des commerces non-essentiels. 

Du côté du commerce extérieur, l’économie française n’est pas dans une excellente posture, notamment dans les livraisons de matériels de transports diminuant de 13,3%, et des produits pétroliers raffinés, diminuant de 16,7%. Les exportations françaises ont ainsi baissé de 1,5% après avoir augmenté à la fin de l’année 2020. Malgré des chiffres plutôt rassurants, l’économie française ne connaît donc pas encore de rebond majeur, attendu pour l’été avec des mesures ambitieuses comme le Plan de relance. Les économistes s’accordent en tout cas : c’est la crise sanitaire, la vaccination et ses évolutions qui décideront de l’existence et de l’ampleur d’un fort rebond de la croissance française cette année ou en 2022.