Alors que l’économie de la Grande-Bretagne est paralysée depuis plusieurs mois, cette dernière devrait connaître une amélioration dès la mi-2022. C’est le constat formulé par l’organisme indépendant Office for Budget Responsibility (OBR) en charge des prévisions économiques du pays, qui prévoit notamment une hausse du PIB de 7,3%, un rebond inédit depuis 1948.
Frappée de plein fouet par la crise sanitaire, l’émergence d’un variant et les restrictions sanitaires prévues jusqu’à l’été 2021, l’économie britannique a connu un effondrement de près de 10%, en 2020. Des baisses records inédites depuis près de 300 ans, et dont la gravité a pu être renforcée par la survenue du Brexit et la mise en application de différentes mesures frontalières. Un triste constat, qui a notamment poussé l’actuel ministre de l’économie britannique Rishi Sunak a déployé des mesures de soutien à la reprise économique auprès des entreprises et des ménages.
Un retour la normale dès 2022
L’organisme indépendant de prévisions britannique « The Office for Budget Responsibility (OBR) », mandaté par le Ministère des finances a dévoilé au début du mois de mars 2021, des prévisions plus encourageantes. En effet, malgré un ralentissement de l’économie, le déploiement et l’administration efficace des vaccins semblent laisser présager l’ouverture vers une économie positive et plus optimiste. Une observation précisée par la structure qui prévoit une reprise de 4% de l’économie britannique en 2021, puis de 7,3 % en 2022, soit une prévision plus importante qu’envisagé en novembre 2020 (avec 6,6%). Il s’agirait d’une croissance annuelle considérable, pas connue par le pays depuis 1948, pendant les années de reconstruction de l’après-guerre.
Toutefois, ces différentes évolutions qui semblent signer le retour d’une croissance Outre-Manche s’accompagnent également d’un coût financier notable. Pour exemple, les dettes accumulées par l’Etat britannique empruntées pour soutenir l’économie du pays approchent les 14 000 livres par ménage. C’est pourquoi l’OBR alerte sur les risques d’emprunts pour la viabilité des finances du pays. En effet, un créance à hauteur 335 milliards de livres sterling provoquerait un déficit de 17% du PIB : des prévisions qui risqueraient de faire monter le déficit à un niveau jamais atteint depuis la Seconde Guerre Mondiale pour le pays.
A l’échelle de l’Union Européenne, la hausse prévue de la croissance économique est plus mesurée pour 2022, avec toutefois des chiffres plus positifs en 2021 dans la plupart des pays, soutenus en particulier par le plan de relance de la Commission Européenne. En effet, dans l’Hexagone, la croissance française devrait s’élever à 5,5% en 2021 puis 4,4% en 2022, selon les chiffres publiés par la Commission Européenne en février. Des chiffres un peu supérieurs à ceux de l’Allemagne, où la croissance devrait s’établir à 3,2% puis 3,1% en 2021 et 2022 respectivement. La contraction moins importante du PIB allemand en 2020 (-5% contre 8,3% en 2020) peut notamment expliquer la prévision d’une croissance plus faible pour le pays. Des évolutions du PIB inimaginables en temps normal donc, qui ne devraient toutefois pas – pour l’instant – bouleverser les rapports de force économiques entre les grands pays européens.