La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a fait basculer de nombreux Français dans des situations précaires et a aggravé les difficultés économiques de ménages déjà touchés par le chômage. Pour limiter l’impact du maintien des restrictions sanitaires sur l’emploi, l’exécutif va prolonger les indemnités chômage en février.
La Covid-19 a mis de nombreux secteurs à l’arrêt et pousse les entreprises à entreprendre des plans sociaux importants. De ce fait, le chômage devrait rejoindre prochainement la barre des 10% en France. Malgré une politique du gouvernement pour faire tenir l’économie, avec le fameux “quoiqu’il en coûte” du Président de la République, de nombreux Français se retrouvent dans des situations de grande précarité.
L’exécutif a ainsi fait le choix de ne pas déroger à sa ligne de conduite depuis le départ de la crise et a annoncé par la voix de Jean Castex à la fin du mois de janvier une nouvelle prolongation des indemnisations chômage pour les chômeurs en fin de droit au cours du mois de février.
Une troisième prolongation “exceptionnelle” en un an
Cette mesure avait déjà été prise par le gouvernement durant les deux premiers confinements. Dès lors, les bénéficiaires de l’allocation de retour à l’emploi, de l’allocation de solidarité spécifique et de l’allocation d’assurance à la charge des employeurs publics en fin de droit vont voir leurs droits s’étendre à minima jusqu’à la fin février. L’Unédic, association chargée avec Pôle Emploi de la gestion de l’assurance chômage estime que cette disposition concernerait près de 500 000 individus, en comptant les 120 000 chômeurs supplémentaires.
Le but poursuivi par le gouvernement avec cette mesure coûteuse est d’éviter “le risque de bascule dans la précarité” pour le Premier ministre. Les demandeurs d’emploi dont les droits se terminent d’ici le 15 février pourront donc bénéficier de cette mesure « exceptionnelle » avec une prolongation équivalent au nombre de jours entre la date de fin des droits des personnes sans-emploi et la fin du mois de février.
Le gouvernement espère ainsi limiter les critiques de plus en plus virulentes sur les conditions de vie des personnes vivant sous le seuil de pauvreté, les étudiants et les chômeurs, et s’éviter ainsi la gestion d’une crise sociale massive après le tsunami sanitaire et économique des derniers mois.