Le Royaume-Uni a procédé cette semaine à de premières injections du vaccin Pfizer dans le cadre d’une campagne de vaccination massive. Un moment historique pour le premier pays à avoir autorisé la mise en circulation du vaccin, efficace à 95 %.
C’est Margaret Keenan, une femme originaire de Coventry, qui a ouvert le bal. Un “cadeau d’anniversaire” avant l’heure pour la nonagénaire qui fêtera ses 91 ans la semaine prochaine. Pour une immunité complète, deux doses seront nécessaires, a toutefois prévenu le laboratoire.
Des milliers de vaccinations au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni, qui dispose de 800 000 doses du vaccin Pfizer / BioNTech, prévoit leur distribution dans les prochaines semaines, auxquelles s’ajouteront 4 millions de doses d’ici la fin du mois. Comme prévu initialement, le pays lance sa campagne de vaccination prioritaire à destination des personnes vulnérables (plus de 80 ans) et de certains membres du personnel de santé.
Des sources du NHS [système de santé publique britannique] ont notamment indiqué que le pays a procédé à “des milliers de vaccinations” mardi. Une opération placée sous l’hommage symbolique du Secrétaire à la Santé, Matt Hancock, qui a surnommé ce premier jour “V-Day”, en l’honneur de “l’effort scientifique” et de “l’ingéniosité humaine”.
Premières doses et premiers espoirs
C’est à l’hôpital universitaire britannique de Coventry que la première dose mondiale a été administrée à Margaret Keenan, qui a déclaré se sentir “privilégiée”, et encouragé les personnes vulnérables à en faire autant. Un moment historique dont se félicite également le professeur Stephan Powis, directeur médical national du NHS England, témoin de la scène. Plusieurs milliers de personnes ont également pu bénéficier du vaccin. En Irlande du Nord, Sœur Joana Sloan a reçu la première injection ; en Ecosse, c’est le Docteur Katie Stewart qui a reçu la première dose.
Si la journée fut mémorable, les autorités sanitaires rappellent toutefois qu’une tâche énorme est devant tout le pays. Avec 616 décès recensés après avoir été testés positifs, la Premier Ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a ainsi rappelé qu’il ne fallait pas crier victoire trop tôt. Le Secrétaire à la Santé britannique a également rappelé que « des signes inquiétants » de croissance du virus dans l’Essex se faisaient ressentir. Une première étape sur la voie de la vaccination qu’il faudra toutefois surveiller avec attention dans les prochaines semaines.