Emmanuel Macron, accompagné des trois ministres, s’est rendu sur le site de Framatome au Creusot (Saône-et-Loire) pour exprimer son soutien à la filière nucléaire, dont une partie se sent menacée par les exigences des mouvements écologistes réclamant une plus grande part d’énergies renouvelables dans le mix énergétique français. Par cette visite, le Président de la République entendait réaffirmer la confiance portée par le gouvernement dans cette filière qui a permis de faire de la France une puissance énergétique et militaire.
Si le nucléaire suscite de nombreuses controverses , Emmanuel Macron a tenu à rappeler que cette technologie constituait un atout pour la France et n’était pas aussi incompatible avec la transition écologique que certains le laissent entendre. Il a également rappelé le vivier d’emplois qu’il représentait.
Une filière compatible avec les accords de Paris
Il est certain que la filière nucléaire génère des déchets radioactifs dont le traitement pose problème. Toutefois, comme l’a affirmé le Président lors de sa récente interview accordée au média Brut : « La France produit une électricité qui est parmi les plus décarbonées au monde. Grâce à quoi ? Grâce au nucléaire. » En effet, cette technologie, que la France a choisi de manière privilégiée dans son mix énergétique depuis de longues années, présente l’avantage d’être peu génératrice de CO2 et de produire de l’électricité de manière constante, ce qui n’est pas le cas de l’éolien ou du solaire.
Par ailleurs, l’éolien possède l’inconvénient de créer des tensions lorsque son déploiement se fait de manière trop concentrée, comme l’a souligné l’Elysée au cours du conseil de défense écologique consacré à ce sujet. Ce n’est donc pas un hasard si, en plus de l’EPR de Flamanville (qui sera mis en service en 2023), l’implantation de 6 autres sites du même genre d’ici 2044 est actuellement en discussion.
Le nucléaire, secteur essentiel à la souveraineté française
Le nucléaire est également l’un des garants de l’indépendance française. Que ce soit sur le plan militaire avec l’arme atomique et la propulsion nucléaire de nos sous-marins et du futur porte-avion ou sur le plan civil avec les centrales, cette technologie « donne à la France le statut de grande puissance » comme l’ont rappelé lundi les conseillers de la présidence. Par ailleurs, la France ne possède pas sur son sol les ressources nécessaires à la fabrication d’éoliennes et dépend donc de ce fait d’autres pays comme la Chine pour s’approvisionner. Pour Emmanuel Macron, s’il est évident que la France se doit de respecter ses engagements sur le plan environnemental, cela ne doit donc pas se faire au détriment de son indépendance.