La Société Générale et le Crédit du Nord s’apprêtent à fusionner

Publié le 08 décembre 2020
VLUU L200 / Samsung L200

La Société Générale a annoncé la réorganisation de sa banque de détail en se rapprochant du Crédit du Nord, fragilisé par le contexte de crise actuel. Une décision qui entraînera la fermeture de 600 agences d’ici à 2025 et la création d’une nouvelle entité regroupant dix millions de clients. Dans le cadre de cette fusion, aucun licenciement ou départ contraint ne sont prévus par le groupe bancaire. 

Avec ce rapprochement, la Société Générale souhaite se renforcer sur le marché bancaire et rationaliser ses activités, tout en réduisant ses coûts. Un nouveau modèle commercial plus offensif qui devrait être opérationnel au premier semestre 2023.

Réduction des coûts et craintes sur l’emploi

Après avoir mis la main sur la néobanque Shine, une banque en ligne qui compte 70 000 clients, la Société Générale poursuit son ascension pour se renforcer sur le marché des banques de détail. Dans le cadre de son rapprochement avec le Crédit du Nord, qui a perdu 60 % de sa valeur depuis le début de l’année, le groupement bancaire a indiqué vouloir conserver une empreinte territoriale identique en misant sur la proximité géographique des agences des deux groupes bancaires au sein d’une même municipalité. 

A la fin de l’année 2025, le groupe, qui dispose actuellement de 2 100 agences, sera doté d’environ 1 500 agences. Une réorganisation qui inquiète lourdement les syndicats, alors que le groupe se prépare à se séparer de 600 agences et que des doublons au sein de la nouvelle entité seront inévitables. 

Sur le plan financier, la Société Générale entend faire des économies. Avec l’utilisation d’un système informatique unique prévu d’ici le premier semestre 2023, l’optimisation du maillage d’agences et le regroupement des fonctions centrales, la nouvelle entité espère réduire ses coûts de plus de 350 millions d’euros en 2024 et d’environ 450 millions en 2025, par rapport à l’année précédente. Elle devra toutefois prévoir une facture évaluée entre 700 et 800 millions d’euros pour parachever son projet d’acquisition.