Suite à une enquête de l’Inspecteur Général des forces de défense australiennes et les annonces du Premier Ministre Scott Morrison appelant les citoyens à s’attendre à des nouvelles “honnêtes et brutales”, le Général Angus Campbell a tenu une conférence de presse ces derniers jours et reconnu que des soldats des troupes d’élites de l’armée australienne avait illégalement assassiné, entre 2005 et 2016, 39 civils et prisonniers afghans.
Ces aveux interviennent après l’annonce du Premier Ministre australien, le 12 novembre 2020, du déroulement d’une enquête visant à établir si les soldats de l’armée nationale s’étaient rendus coupables de possibles crimes de guerre. Après le déploiement de 26 000 soldats en Afghanistan suite aux attentats du 11 septembre 2001 et le retrait des troupes en 2013, les médias nationaux avaient en effet alerté les citoyens de plusieurs crimes commis par ces soldats dans le pays, menant l’Inspecteur Général des forces de défense australiennes à enquêter.
Des “excuses sincères et sans réserves” présentées au peuple afghan
L’enquête publiée jeudi a révélé, selon le chef de l’armée, que « Certaines patrouilles ont fait fi de la loi, des règles ont été enfreintes, des histoires inventées, des mensonges racontés et des prisonniers tués ». Elle relate les détails des tortures et des meurtres effectués presque en toute impunité, dressant un bilan “honteux” pour le pays. Allant plus loin que les recommandations de cette enquête d’amener les soldats soupçonnés devant police fédérale australienne et de verser des indemnités aux familles, Angus Campbell souhaite porter les responsables présumés devant le bureau de l’enquêteur spécial en charge des crimes de guerre.
Afin de prévenir une éventuelle poursuite devant la Cour Pénale Internationale, un enquêteur en charge de ces crimes de guerre a été nommé et un comité devant acter des transformations au sein de l’armée pour que cette “culture de l’impunité” disparaisse a été annoncé.