Annoncé sur le départ au début de l’année, Ben Wallace, le ministre britannique de la défense, a vu sa place dans le gouvernement et son ministère conforté avec une augmentation inédite des dotations. Dans un contexte de récession sans précédent, Boris Johnson a annoncé le 19 novembre au Parlement une augmentation de 10% du budget soit 16,5 milliards de livres sterling.
Assurant que la période des coupes budgétaires au sein de l’armée appartenait au passé, le ministre de la défense a annoncé vouloir combler son immense déficit de financement estimé à hauteur de 13 milliards d’euros.
La réponse de Boris Johnson pour « assurer la défense du mode de vie britannique »
Le 19 novembre, Boris Johnson a annoncé que le budget militaire britannique allait connaître une augmentation historique de 16,5 milliards de livres, portant le budget total de l’armée à 2,2% du PIB. Le Premier Ministre anglais a justifié cette décision en raison de la situation internationale qu’il juge « plus périlleuse qu’à aucun moment depuis la fin de la seconde guerre mondiale ».
Initialement, le parti s’était déjà engagé à augmenter les dépenses militaires de 0,5% en plus de l’inflation tous les ans considérant que « la défense du royaume est une priorité ». A la veille de la sortie effective du Royaume-Uni de l’union douanière européenne, M. Johnson souhaite que son pays se donne les moyens de rester une puissance militaire de premier plan en Europe et dans l’OTAN, notamment en finançant la création d’une véritable agence nationale de cybersurveillance ainsi qu’une agence spatiale en mesure de lancer ses premières fusées à l’horizon 2022.
De coûteuses dépenses bien accueillies au sein de la classe politique
Engager de telles dépenses dans un contexte économique aussi précaire (avec une baisse de 11% de son PIB, le Royaume Uni fait face à sa pire récession depuis 300 ans), aurait pu provoquer de vives réactions, notamment sur les bancs de l’opposition. Mais au contraire, cette décision a été globalement saluée par l’ensemble des députés. La source du financement des futures dépenses militaires n’a cependant pas encore été révélée et il reviendra au chancelier de l’échiquier Rishi Sunak d’apporter des explications sur ce point. Par ailleurs, ces nouvelles dépenses permettront de créer 10 000 emplois par an sur le sol britannique essentiellement dans le nord de l’Angleterre, région sinistrée souffrant d’un déficit d’investissement en comparaison avec le sud mais bénéficiant notamment de l’installation de chantiers navals pour les futurs vaisseaux britanniques.