La fusion PSA – Fiat-Chrysler approuvée par la Commission Européenne

Publié le 28 octobre 2020
psa fiat

Dans un secteur toujours plus concentré, le quatrième constructeur automobile mondial est sur le point de naitre suite à l’approbation par la Commission européenne de la fusion entre le constructeur français Peugeot et l’italo-américain Fiat-Chrysler. 

Il semblerait que la Commission Européenne soit sur le point de donner son feu vert pour que les deux géants de l’automobile PSA et Fiat-Chrysler fusionnent afin de créer un super champion du secteur. Bien que des conditions aient été posées, la Commission Européenne, pourtant si peu disposée d’habitude à accorder son approbation à ce type de fusion considérée comme anti-concurrentielle, devrait accepter ce projet de mariage. 

Un contexte peu propice à une fusion 

« Nous évaluerons avec soin si l’opération proposée aura un impact négatif sur la concurrence » a tout de même tenu à préciser Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence. L’une des exigences de la Commission réside dans la réduction significative de la part de marché de chacune des deux entreprises dans le secteur des utilitaires légers. En effet, PSA et Fiat-Chrysler possèdent 34% de ce marché, soit plus du double que le numéro 2, Renault avec 16,4%. En dehors de cette contrainte, les deux groupes ont du modifier les conditions de leur mariage en raison du contexte économique particulier lié à la crise sanitaire notamment en baissant de manière substantielle le montant des dividendes que les groupes prévoyaient de verser à leurs actionnaires. Malgré tout, la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler aura bien lieu et donnera naissance à un nouveau poids lourd du secteur automobile. 

La naissance d’un nouveau champion du secteur 

Avec ce mariage en passe d’être officialisé, c’est un véritable poids lourd du secteur automobile qui va naître. En effet, à eux deux, les groupes PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) et FCA (Fiat, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Ram) représentent plus de 7,9 millions de véhicules par an, 400 000 salariés et un chiffre d’affaires s’élevant à 170 milliards d’euros en cumulé. Cette nouvelle entité viendrait se placer derrière le trio de tête  des plus grands constructeurs automobiles composé de Volkswagen, Toyota et Renault-Nissan.