Alors que l’Europe peine à sortir du marasme économique, alors même que le spectre de nouvelles restrictions se concrétise, la Chine affiche des résultats plus que satisfaisants compte tenu de ce contexte inédit.
Mercredi soir, Emmanuel Macron a annoncé l’instauration de mesures qui devraient porter un nouveau coup à la santé économique du pays. En Europe, d’autres dirigeants lui emboîtent le pas, en risquant eux aussi de mettre un terme à la timide reprise de l’activité enclenchée au cours de l’été pour contrer le rebond de l’épidémie.
Rebond de la consommation chinoise au second semestre
En Chine, le son de cloche est lui totalement différent. Les brèves alertes d’une éventuelle reprise du virus à Pékin en juin, Dalian en juillet et Urumqi en août ont vite été écartées, laissant place à une reprise de la consommation partout dans le pays. Toutefois, tous les secteurs ne bénéficient pas de l’embellie à la même vitesse. Alors que le secteur du luxe connait des ventes records avec le report de l’argent non dépensé dans les voyages par les catégories les plus aisées de la population, le secteur des PME, qui représente la moitié du PIB et les trois quarts des emplois du pays, n’est revenu qu’à 70% ou 80% de son activité normale. Malgré cette reprise qui n’est pas homogène dans tous les domaines, il semblerait que la Chine, premier pays touché par le ralentissement économique soit également le premier à repartir.
Le luxe, un secteur qui ne connait pas la crise
Un exemple pourrait à lui seul résumer la situation du luxe en Chine : Prada a enregistré une augmentation de ses ventes de 60% en juin et 66% en juillet. Ces chiffres astronomiques ne sont pas isolés car Dior et Louis Vuitton rapportent quant à eux des ventes deux fois plus élevées sur certaines semaines du second trimestre que celles de l’année dernière à la même période. Enfin, ultime signe positif de la bonne santé du secteur du haut de gamme en Chine, les ventes de voitures premium ont tout de même augmenté de 1% par rapport à l’année dernière, malgré la crise sanitaire. Le Boston Consulting Group estime même que les ventes totales du secteur vont augmenter de 30% cette année en Chine. L’adage selon lequel le luxe ne connait pas la crise n’a semble-t-il jamais été aussi vrai, particulièrement en Chine, point d’origine de l’épidémie, qui semble donc devenir aujourd’hui le moteur principal de l’économie mondiale.