La progression de la production dans l’industrie manufacturière a connu un ralentissement au cours du mois d’août par rapport au mois de juillet (+1% comparé à + 4,5%). Bien que l’industrie dans sa globalité suive une tendance semblable, tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne. Nouvelle preuve d’une reprise inégale de l’économie française.
La progression de la production industrielle semble s’être essoufflée au cours du mois d’août selon l’INSEE. Néanmoins, certains secteurs subissent plus que d’autres ce ralentissement. La production de l’industrie des matériels de transport a par exemple augmenté de 5,9% (contre 8,5% le mois précédent). Par ailleurs, la production a même progressé dans certains secteurs notamment dans le domaine des industries extractives, énergie et eau (+2,8% en août après +0,2% en juillet).
Un ralentissement inégal selon les secteurs
Certains secteurs accusent davantage le coup, et connaissent même une régression de leur activité d’un mois sur l’autre : c’est le cas des biens et équipements (-4%), de l’agroalimentaire (-2%) ou encore du secteur de la cokéfaction-raffinage (-6,9%). Malgré la progression globale sur ces derniers mois, la production est loin d’avoir retrouvé son niveau de février. Dans le secteur des matériels de transport, la production est encore 18,4% en dessous de son niveau d’avant crise, 17,4% pour la cokéfaction et raffinage et 9,4% pour les biens d’équipement.
Un niveau de production encore largement inférieur à celui d’avant crise
La comparaison avec les mois de juin, juillet et août de cette année avec ceux de 2019 illustre bien ce net recul. D’une année sur l’autre, la production industrielle des trois derniers mois a diminué de 8,7%.
Pour tenter de relancer la machine, le gouvernement promet une baisse de 10 milliards des impôts de production. Cet impôt, non lié à la rentabilité des entreprises mais simplement à leur chiffre d’affaires, peut constituer un frein potentiellement fatal à la reprise économique tant espérée par le gouvernement. Son niveau en France par rapport aux principaux concurrents de nos industries constitue également un motif d’inquiétude pour le niveau de reprise comparé avec les pays voisins.