La Méditerranée, pont de tendances entre Afrique et Europe

Publié le 17 mars 2024

Comment créer un nouveau média transfrontalier là où la presse écrite, la radio, la télé hertzienne ou satellitaire n’ont pas réussi à se défaire des frontières ? Sur la première zone d’influences de Liik, le bassin maghrébo-méditerranéen, les médias pure player façon Brut ou Konbini, malgré leurs succès nationaux, peinent à sortir de leur zone d’audience et de confort tout en cherchant le bon moyen d’attirer et de fédérer les publics des deux rives de la Méditerranée. Une jeunesse hyper connectée et prescriptrice de consommation ne trouvant pas chez elle le média qui la relie au monde proche et lointain.

Depuis l’avènement d’une culture mondialisée au lendemain des grands conflits du XXe siècle, le monde entier est nourri de contenus culturels et médias destinés au plus grand nombre et formant ce qu’il convient d’appeler la « culture mainstream ».

Cette culture mainstream, censée dépasser les frontières, s’imposer comme une appétence universelle partagée, s’est révélée en réalité dominée par des contenus d’influence anglo-américaine portés par l’avènement de l’industrie des contenus aux Etats-Unis. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, toutes les générations ont grandi aux côtés de Tintin et de Mickey Mouse sans se poser la question de savoir si l’un était franco-belge ou l’autre américain. Et ainsi de la plupart des populations du monde pour lesquelles cette culture mainstream constituait un substrat culturel commun.

Depuis les années 1990, une tectonique des plaques vient bouleverser cette hégémonie culturelle. Lentement, mais irrémédiablement, ce qui était alors jusque-là laissé au rang des « musiques du monde », des « meilleurs films internationaux », des cultures étrangères, conservant l’attrait d’un exotisme passager, irrigue désormais le cœur même de ce qui constitue cette culture mainstream.

Face à une industrie de l’entertainment cherchant parfois à optimiser la rentabilité des contenus au détriment de la prise de risque éditoriale (« Le règne de l’abondance », Bain et Company), d’autres sources créatives ont su s’imposer, avec de nouvelles histoires, de nouveaux récits, de nouvelles écritures.

Au milieu des années 2000, ce sont les influences méditerranéennes qui se sont progressivement frayées un chemin pour finalement s’imposer comme une source créative majeure et une part grandissante de nos consommations culturelles : DJ Snake, Léna situations, Hedi Slimane, Jamel Debbouze, Jul… Autant de noms qui montrent à quel point les influences méditerranéennes sont devenues l’un des vecteurs principaux d’une consommation culturelle non pas communautaire mais bien mondialisée.

Regardez sur votre téléphone, jetez un œil sur vos réseaux, sur les plateformes : partout de nouvelles générations influencées par ces tendances portent, chacune à leur façon, une nouvelle ère culturelle. C’est Dali Benssalah dans le dernier James Bond, DJ Snake avec Selena Gomez et Cardi B, Hedi Slimane chez Yves-Saint-Laurent, Maïwenn au Festival de Cannes, Gad Elmaleh au Carnegie Hall, Leïla Slimani et son Goncourt, Benzema avec son Ballon d’Or, Kaouther Ben Hania nommé aux Oscars … Comme eux et comme bien d’autres, les acteurs de la pop culture d’aujourd’hui ne sont plus seulement américains, mais aussi, et de plus en plus, africains et méditerranéens.

Cette Méditerranée représente le berceau culturel autant que l’horizon économique de deux continents, Afrique et Europe, dont l’avenir est interdépendant dans un monde polarisé dont elle redevient une base culturelle partagée, au-delà de toute appartenance ou origine.

Dans un monde où la question de l’identité n’a jamais été si présente, clivante, où les images prennent une place prépondérante et déterminent notre vision du monde, où les réseaux sociaux sont la norme et aussi le moyen de rapprocher des rives et des peuples, il est urgent de tirer le meilleur de cette tendance culturelle de fond afin d’en faire un vecteur d’apaisement et de rassemblement plutôt qu’une source trop facile de dissension, de défiance et de délitement de nos sociétés.

La mission de Liik c’est de faire découvrir et rayonner tous ceux qui créent, qui s’engagent et qui participent à ces tendances millénaires en donnant la possibilité à chacun de trouver dans Liik un espace d’apaisement et de partage fondé sur les logiques de consommation culturelles et d’usage médias les plus actuelles … La hype a changé de camp : faire un média d’aujourd’hui, c’est faire un média méditerranéen.

Avec plus de 20 millions de vues en moins d’un trimestre, les premiers succès d’audience de Liik et la vitesse à laquelle sa marque s’impose dans le paysage médiatique nous confortent dans l’idée qu’il débordera très vite de son bassin de naissance.