Demain sera méditerranéen.

Publié le 29 avril 2021

La remise du rapport Stora au Président de la république en janvier dernier a été un événement historique que le fracas de l’actualité a empêché d’analyser en profondeur. Au-delà des débats polémiques sur la “repentance”, au-delà des querelles de mémoires, l’historien a rappelé un fait tangible : en Europe, la France est un pays du sud. La géographie l’impose, le passé le lui rappelle souvent douloureusement, l’avenir pourrait-il l’apaiser?

La guerre d’Algérie a profondément contribué à façonner le visage de la France contemporaine. Aujourd’hui, on estime que 7 millions de français ont un lien plus ou moins direct avec l’ancienne colonie. Il y a plus de 60 ans, ce conflit finissait d’achever la IVe  République pour fonder la Ve dont les institutions rythment toujours notre vie politique. L’idée même de l’Europe a été bâtie sur la fin de l’Empire colonial. C’est à cette époque que notre pays a tourné le dos à son bassin de vie naturel. La Méditerranée nous avait depuis lors séparé du Maghreb et de l’Afrique, elle redevient la matrice d’une zone où les relations diplomatiques, économiques, culturelles et humaines se jouent des frontières que le numérique finit d’abattre.

Il se passe quelque chose autour de la Méditerranée, et particulièrement autour de l’axe France-Maghreb. Au nord, un glissement des codes anglo-américains vers une culture proprement méditerranéenne s’opère depuis une dizaine d’années dans de nombreux domaines : le rap et les musiques urbaines, qui s’imposent sur toute la planète, les arts, le sport, l’humour, le cinéma, la mode et le lifestyle en général. Quelques symboles illustrent magnifiquement cette tendance, de Yasmina Khadra, écrivain francophone le plus vendu dans le monde, à Dali Benssalah, révélé par un clip de The Blaze tourné dans la Casbah d’Alger et qui jouera dans la franchise britannique iconique James Bond, en passant par le succès ininterrompu des audaces de Jamel Debbouze, et bien sûr Zinedine Zidane et ces nombreux footballeurs binationaux représentants le Maroc, la Tunisie ou l’Algérie tels Manuel da Costa, Dylan Brown ou Andy Delort. Et dans un moment de doute et de crise, c’est vers Albert Camus que nous nous sommes tournés, revenu en force dans la modernité avec des ventes record de La Peste dans le monde entier.

Au sud, une nouvelle génération aspire à se réapproprier son histoire et sa culture, hyper-connectée, créative, décidée à aller de l’avant, comme si elle nous envoyait ses ambassadeurs dans tous les registres de la création et du mouvement. Entre Nord et Sud, ce sont près de 50 millions de millennials (les 15-35 ans, 28% de la population France/Maghreb) qui vibrent aux mêmes mélodies, aux mêmes vibrations d’une époque si tourmentée. Une génération fortement consommatrice de réseaux sociaux qui supprime les frontières et nous réunit par-dessus la Méditerranée.

La préfiguration en pleine période du premier confinement du média , 100% vidéo et 100% digital, a permis d’en faire l’expérience. Une quarantaine de vidéos produites, des interviews et des compositions et interprétations exclusives réunissant des artistes allant de Francis Cabrel à L’Algerino en passant par Souad Massi, Maxime Le Forestier, Maïwenn ou Agnès Jaoui : en moins de huit semaines et sans budget, Plumm a comptabilisé plus de 4 millions de vues des deux côtés de la Méditerranée, démontrant à quel point existait une attente forte autour de ce renouveau méditerranéen.

Plumm entend ainsi créer un média de référence en Méditerranée pour les millennials, afin de refléter et d’accompagner les aspirations de toute une génération à travers une ligne éditoriale centrée sur ce qui l’intéresse et crée de l’engagement : l’entertainment, le sport, le lifestyle, l’environnement, les initiatives de toutes natures, y compris entrepreneuriales, et la découverte de l’autre et de son cadre de vie. Plumm se place à hauteur des yeux de son public.

Désintermédiation ne signifie pas “déséditorialisation”, a fortiori sur des sujets qui traversent régulièrement l’actualité. Plateforme technologique au service de la curation, de la production et de la distribution, Plumm s’appuiera sur la data et ses algorithmes pour développer des outils de sourcing, d’identification des tendances, de prédiction des audiences, d’automatisation de la production de contenus et d’optimisation de leur diffusion.

En ciblant les millenials, Plumm se veut média affinitaire à fort engagement. Du succès d’audience viendra la rentabilité économique en tirant le meilleur parti des contenus et des talents identifiés et mis en valeur. Le marché est là : 27,3 milliards d’euros d’échanges entre la France et le Maghreb, des investissements digitaux en croissance à deux chiffres, un monde qui s’enracine dans le multipolaire, une génération sans frontières qui partage les mêmes codes, les mêmes centres d’intérêt, les mêmes interrogations. L’opportunité pour Plumm de déployer une offre pertinente, ‘’concernante’’ et utile que sa levée de fonds en cours permettra de soutenir.