Les incertitudes de la crise sanitaire vont continuer de peser sur l’économie européenne en 2021

Malgré les avancées sur les vaccins et le début de campagnes de vaccination à travers l’Union Européenne, les inconnues de l’année 2021 sont nombreuses. Entre troisième vague, confinements, mutations du virus, endettements massifs et la crainte de l’effondrement de pans entiers des économies, l’activité économique de l’année à venir ainsi que les perspectives qui nous sont offertes sont incertaines et dépendent d’un contrôle rapide de l’épidémie.  

La campagne de vaccination ne sera, sur l’ensemble des Etats membres, pas suffisamment rapide pour que la crise sanitaire n’ait pas d’impact sur les premiers mois de la nouvelle année. Après plusieurs phases de liberté suivies par des restrictions plus ou moins strictes, l’économie de la plupart des pays européens a été mise à mal : comment ne pas craindre l’impact de la troisième vague, et la poursuite de périodes de confinements ? 

Vers plus d’inégalités entre pays et entre secteurs ?

En partant du principe que le virus ne muterait pas, des experts d’Oxford ont estimé que l’Union pourrait avoir fait vacciner environ 30% de la population à la fin du 1er semestre de 2021. Une telle situation permettrait probablement de finir l’année avec un rebond économique stable et forte, avec néanmoins des reprises inégales à travers l’Europe, selon les pays et les secteurs.

En effet, certains pays comme l’Espagne, dont la part du tourisme dans le PIB est capitale, ont été touchés de plein fouet par la crise sanitaire, tandis que d’autres en ont moins souffert. Si l’industrie devrait pouvoir se relever relativement rapidement, l’aéronautique, l’automobile et l’hôtellerie ne pourraient retrouver une rentabilité et une activité satisfaisantes que dans quelques années. Les conséquences sur la dette des Etats, le chômage et le tissu social sont incertaines et dépendent majoritairement de la manière dont la pandémie sera endiguée -ou non-, dans les prochaines semaines.