La France conforte ses progrès dans le classement de Shanghai des universités

Les universités françaises sont en progression dans le classement international des meilleures universités du monde publié par l’organisation Shanghai Ranking Consultancy.

La France compte quatre universités françaises dans le Top 100 contre cinq l’année précédente, la plaçant ex-aequo avec l’Allemagne et le Canada, et elle conserve la première place des établissements d’Europe continentale.

Si le classement est dominé par les États-Unis avec 40 universités répertoriées dont les deux premières places du Top 100 (Harvard et Stanford), la France n’est pas loin derrière le Royaume-Uni qui en dénombre 8, la Chine et l’Australie 7, et la Suisse 5. C’est Paris-Saclay qui pour la seconde fois se classe parmi les 15 premières universités internationales et gagne une place occupant ainsi la 13ème. L’établissement qui regroupe entre autres Paris-Sud, AgroParisTech et Centrale Supélec arrive même à la première place en mathématiques dans le palmarès international thématique.

Un classement controversé devenu une référence

Le classement mondial des universités de Shanghai a suscité dès sa première publication en 2003 de nombreux débats en France. Les 1000 premières universités sont en effet évaluées à l’aide de six critères (nombre de prix Nobel et de médailles Fields parmi les anciens élèves ou enseignants-chercheurs, d’articles publiés dans « Nature et Science », de chercheurs les plus cités, d’articles indexés dans « Science Citation Index-Expanded » et « Social Science Citation Index » ainsi que la performance académique des professeurs) qui ne peuvent pas être complètement représentatifs de la qualité des établissements universitaires existants.

« C’est un classement très classique dans sa conception, c’est-à-dire qu’il se base sur des mesures quantitatives comme le nombre de prix Nobel, et ne prend pas en compte les autres missions des universités comme l’implication locale, la lutte contre l’inégalité des chances », a pu rappeler Christine Musselin, directrice de recherche CNRS à Sciences Po, spécialiste de l’enseignement supérieur.

Bien que les indicateurs de performance utilisés soient controversés, ce classement s’est imposé en France comme un outil de référence sur lequel s’appuyer pour continuer à améliorer la qualité de l’enseignement supérieur. « Je me réjouis de ces très bons résultats que nous partageons avec d’autres universités françaises, qui sont bien la preuve que le potentiel de recherche est réel en France et que cette recherche a besoin d’être soutenue », a pu réagir Sylvie Retailleau, présidente de l’université Paris-Saclay suite à l’annonce de l’édition 2021.