La production des principaux ingrédients de la mayonnaise Benedicta relocalisée en France

Avec la crise sanitaire, les attentes des consommateurs ont radicalement changé : produits locaux, agriculture biologique ou « mieux manger » ont connu un essor notable, et les entreprises du secteur adaptent donc leur stratégie pour répondre à ces besoins.

Après St Hubert qui annonce un produit 100% végétal et français, c’est au tour de Bénédicta, la célèbre marque de sauces, d’annoncer une relocalisation. En effet, l’entreprise va désormais n’utiliser que des œufs de poules élevées en plein air en France, ainsi que de l’huile de colza produite dans l’Hexagone. Même s’il ne s’agit que de deux ingrédients, ceux-ci constituent une partie fondamentale de la recette de la fameuse mayonnaise Bénédicta, qui ne contient pas moins de 70% d’huile.

Une réaffirmation des valeurs de proximité de l’entreprise

Pour la firme, c’est l’occasion de réaffirmer ses valeurs. « Une décision qui nous permet non seulement de valoriser l’économie locale et les terroirs français, mais aussi de répondre aux aspirations de nos clients à consommer des produits de proximité. Désormais, tous les œufs utilisés dans nos sauces mayonnaises sont français, et proviennent de poules élevées en plein air. Cet engagement illustre non seulement notre volonté de soutenir les éleveurs et fournisseurs français, mais aussi de placer le bien-être animal au centre de nos priorités », explique la marque dans un communiqué.

Avec 49% de Français souhaitant faire de leur consommation une action, ceux-ci veulent désormais se tourner vers une alimentation raisonnée et locale. Une étude réalisée par l’institut CSA Research et financée par FranceAgriMer et Interfel a révélé l’attachement des Français pour le local. 9 répondants sur 10 ont ainsi déclaré privilégier les fruits et légumes frais d’origine France depuis le début de la crise, afin de soutenir les producteurs. Mais Bénédicta n’est pas la seule grande entreprise de l’agro-alimentaire ou de la distribution a évoluer en fonction des attentes des consommateurs ! Nous pouvons également citer Intermarché, qui s’est plié aux critères de l’application Yuka sur 900 recettes, afin de proposer des produits plus sains. L’enseigne s’est ainsi lancé le défi de n’obtenir aucune note en-dessous de 50/100, en bannissant 140 additifs notamment.

A l’instar de Yuka, l’arc-en-ciel du nutri-score a fait une entrée fracassante dans les habitudes des consommateurs. Lancé fin 2017, les grands industriels l’imposent de plus en plus afin d’attirer les clients. Relocalisation, made in France, bien-être animal, qualité nutritive mais aussi fraicheur des produits vont être la clé d’une stratégie pérenne de consommation. Si même McDonald’s cherche à améliorer ce qui pendant longtemps a été considéré comme le temple de la « malbouffe », il n’est pas absurde de penser que la plupart des entreprises agroalimentaires suivront cette voie, pour la plus grande satisfaction des producteurs français et des consommateurs.