L’activité industrielle en France au plus haut depuis vingt ans

L’activité du secteur manufacturier français a fortement rebondi en mai, avec un taux de croissance au plus haut depuis 20 ans. Cependant, le cabinet IHS Markit prévient que les arriérés de production se sont accumulés. 

Le 1er juin, le cabinet IHS Markit annonce que l’Indice des Acheteurs PMI IHS Markit – qui mesure la performance du secteur sur la base des données recueillies auprès d’un panel de 400 entreprises opérant en France – a atteint 59,4, contre 58,9 en avril. C’est le plus haut niveau depuis septembre 2000, et qui témoigne d’un très fort rebond de l’activité industrielle en France, un signe encourageant pour la croissance du pays au 2e trimestre de cette année.

L’activité en pleine expansion

Un indice supérieur à 50 démontre une expansion de l’activité, et l’indice avait déjà fortement progressé entre février et mars, passant de 56,1 à 59,3. Pour Markit, un tel niveau « signale de nouveau une forte amélioration de la conjoncture du secteur manufacturier français, le taux de croissance affichant son plus haut niveau depuis septembre 2000 ». Le communiqué indique également que cette amélioration a été entraînée par l’assouplissement des mesures visant à stopper la pandémie et donc ont permis l’accélération des commandes. 

Le cabinet prévient dans toutefois dans son communiqué : “Bien que les entreprises aient renforcé leurs effectifs afin de répondre à l’augmentation de la charge de travail, la forte hausse de la demande et l’engorgement des chaînes d’approvisionnement ont toutefois contribué à une forte accumulation des arriérés de production.”

Pour faire face à la hausse de la charge de travail, les entreprises ont renforcé leurs effectifs comme le commente Andrew Harker, économiste à ISH Markit : “Le principal défi auquel les entreprises sont à présent confrontées porte sur leur capacité à faire face à la charge de travail, une tâche rendue difficile par les fortes perturbations sur les chaînes d’approvisionnement et les pénuries de matières premières. Le volume du travail en cours ayant fortement progressé, on peut s’attendre à une accélération de la croissance de la production au cours des prochains mois, tendance toutefois conditionnée à un allègement des tensions sur les chaînes logistiques, ainsi qu’à de nouvelles créations de postes.”

Le niveau de l’emploi dans l’industrie se situe donc lui aussi à des niveaux élevés, avec des tensions sur les embauches qui se poursuivent et laissent augurer de perspectives encourageantes pour les salariés des secteurs industriels, ou de difficultés pour honorer leurs commandes de la part des entreprises. La reprise semble en tout cas bien enclenchée pour l’industrie française, qui pourrait pourquoi pas pour la première fois depuis plusieurs décennies, constituer le moteur de l’économie française.