La Banque de France veut mieux coordonner ses actions sur le climat avec un centre dédié

Coordonner les actions en faveur de l’environnement. Tel est l’enjeu du centre lancé à l’initiative de la Banque de France, qui entend « monter d’un cran » dans la lutte contre le réchauffement climatique.

En cohérence avec les Accords de Paris, qui ont soufflé leur cinquième bougie en décembre 2020, la Banque de France a annoncé s’engager davantage dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C d’ici la fin du siècle. S’ils sont tenus, ces engagements pourraient contribuer à verdir le système financier.

Faire figure « d’exemple » face à l’urgence climatique

Opérationnel depuis le 1er avril, le centre made in Banque de France compte déjà une quinzaine de personnes qui tâcheront de « poursuivre tout le travail analytique et de recherche » sur le climat. L’équipe aura également pour mission la coordination de l’ensemble des actions associées tout en garantissant la tenue du secrétariat permanent NGSF (Central Banks and Supervisors Network for Green the Financial System), un réseau de banques centrales et de superviseurs dédié à verdir le système financier, lancé à l’occasion du Paris One Planet Summit en 2017.

D’autres dossiers tels que la question des investissements responsables ont également fait l’objet d’une consultation au sein de la Banque de France dans les derniers jours. Après avoir publié son rapport sur « l’investissement responsable » dans lequel elle indique vouloir « limiter l’exposition de ses actifs aux risques climatiques » et « tenir compte de l’impact de ses investissements sur l’environnement », la Banque de France a dévoilé son plan d’action dans la gestion de certains de ses portefeuilles.

Au programme, l’organisme compte limiter ses investissements dans les énergies fossiles (pétrole, gaz et hydrocarbures non conventionnels) et prévoit de sortir définitivement du charbon d’ici 2024. Elle a d’ailleurs déjà exclu de ses portefeuilles les 20 % des entreprises les moins bien notées sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) par Vigeo Eiris, une agence de notation sociale et environnementale internationale. Si l’ensemble des actifs sont concernés, ceux relatifs à la politique monétaire sont d’ores et déjà écartés. Des objectifs ambitieux qui se traduiront par la mise en œuvre des stratégies d’investissement responsables, et par l’alignement de ses portefeuilles de fonds propres sur un objectif de réchauffement de 2°C d’ici à 2100 maximum.