France Stratégie promet un avenir moins noir pour l’industrie automobile française

Suite aux dernières décisions de l’exécutif sur la fiscalité des entreprises, France Stratégie estime possible une hausse de 20% des constructions automobiles sur le sol français.

Depuis plusieurs années, de nombreux secteurs de l’industrie française s’étaient tournés vers l’international pour leur production, et l’automobile n’était pas en reste. Selon France Stratégie, « le coût du travail ainsi que la fiscalité sur la production et les sociétés expliquent quasiment l’intégralité du déficit d’attractivité de la France vis-à-vis du Royaume-Uni, de l’Espagne et de la République tchèque ».

Le « décrochage [du secteur automobile] a joué un rôle notable dans la dégradation de la balance commerciale du pays », dont les effets ont été également ressentis sur les autres secteurs. D’après le think thank, « le nombre de personnes employées dans le secteur a été divisé par deux depuis l’an 2000, tandis que la production de voitures a enregistré une baisse de 33% ».

Une évolution positive permise par des décisions fiscales ?

C’était une des raisons de la décision de l’Etat de revoir à la baisse les impôts sur les sociétés, aujourd’hui à 25%, contre 33% en 2018. Selon les estimations de France Stratégie, cette évolution pourrait faire augmenter d’environ 20% la production de voitures en France. Cette hausse, qui représente 250 000 véhicules, pourrait également créer 12 000 emplois directs.

Cette étude n’intègre cependant pas la production électrique, qui prend une part toujours plus grande sur le marché, même si les auteurs précisent que la production de batteries dans une usine « apparaît jusqu’à présent régie par les mêmes déterminants ». Pour le secteur automobile, cette étude et ses résultats vont permettre de développer leur argumentaire pour faire baisser davantage les charges des entreprises, dans le but de poursuivre vers la transition énergétique et renforcer les investissements en France.

Une opportunité à saisir pour le gouvernement, qui a montré sa volonté de relocaliser les entreprises hexagonales, afin d’atteindre les objectifs de relance post-crise mais aussi pour la souveraineté industrielle du pays. Pour rappel, la compétitivité est le deuxième pilier de France Relance, qui « soutient à hauteur de 34 milliards d’euros les industries françaises, telles que l’aéronautique, l’automobile, la santé ou l’agroalimentaire, et de nouvelles filières porteuses d’emplois et de valeur ajoutée, comme les biotechnologies, l’hydrogène et le quantique ».

Les nouvelles décisions fiscales constituent donc un choix stratégique à court terme, pour redynamiser les entreprises après le passage de la Covid-19, mais aussi à long terme, afin de développer l’innovation et la transition écologique, pour faire rayonner le savoir-faire tricolore.