Les jeunes pousses françaises de la literie mettent en avant le Made in France et le développement durable

Plusieurs start-ups françaises souhaitent dynamiser le marché de la literie, déjà en hausse de 20% au premier semestre de cette année, par la valorisation du Made in France et du développement durable.

Les jeunes pousses françaises de la literie telles que Tediber ou Mello, connaissent un succès grandissant grâce à la vente en ligne de matelas. Une véritable révolution pour le secteur de la literie que ces marques mènent depuis quelques années maintenant. S’appuyant sur des arguments tels que la praticité ou le bon rapport qualité/prix, elles mettent désormais en avant le savoir-faire français et l’écologie pour accélérer leurs ventes.

Le marché de la literie est en déjà un secteur dynamique. Les achats, en progression de quasiment 20 % entre janvier et juin selon l’Institut de prospective et d’études de l’ameublement, représentent près de 6 millions de matelas et sommiers vendus par an. C’est la conséquence d’une part, de la fermeture de magasins liée à la crise sanitaire, d’autre part, de tendances de long terme que sont la recherche du bien-être et d’un meilleur sommeil.

Les promesses de nos jeunes pousses françaises

Matelas Vert et Mello mettent en avant le Made in France et l’écologie. La première marque indiquant que leurs matelas sont à base de chanvre et de latex naturel, avec de l’huile de soja dans la mousse pour combattre l’humidité et une housse imprégnée à l’aloe vera. La seconde a pour sa part, lancé une campagne d’affichage durant l’été avec le slogan « Le matelas de rêve fabriqué en France ».

Mello s’est positionné dès sa création sur le savoir-faire français il y a quatre ans pour se différencier d’Emma et de Tediber comme l’explique Matthieu Witkowki son fondateur. Il poursuit, « Nos enquêtes de satisfaction auprès des clients montrent que le made in France et la qualité ont souvent déclenché leurs achats ». C’est, in fine, pour gagner en notoriété que la marque s’est donc appuyée sur cet argument phare qui fonctionne auprès de ses clients cibles, pour sa campagne d’affichage et sur les réseaux sociaux.

La marque Tediber quant à elle, s’est faite une place de choix sur le marché français du matelas grâce à son modèle fondé sur l’expérience client. Elle fait évoluer son discours depuis un an et demi pour accentuer l’aspect écologique de ses produits et mettre en œuvre son statut d’entreprise à mission validé en juillet dernier. Sa mission est de « rendre accessibles des produits essentiels pour le sommeil, en cohérence avec la nécessaire transition écologique ». Comme l’explique Julien Sylvain, le fondateur de Tediber, « L’écologie est devenue un sujet incontournable. En 2020, nous avons décidé de la mettre en avant, alors que déjà, depuis notre création en 2015, nous étions engagés, avec le fait de ne jamais faire de soldes.

Les objectifs de Tediber sont clairs, doubler son chiffre d’affaires et passer à 50 millions d’euros grâce notamment à son nouveau matelas, Pelote, en matériaux recyclés en circuits courts. Selon Julien Sylvain, cela permet « de diviser par 6 les émissions de CO2 liées à la production ». La marque espère que cette gamme représentera cette année 10 % à 20 % des ventes

Le Made in France un argument massue pour les Français

Selon une étude de l’Ameublement français, décryptée par le président du groupement literie, Luis Flaquer, « pour 80 % des Français, le made in France est un thème important. Et près de 30 % d’entre eux sont prêts à payer entre 15 % à 20 % plus cher pour ces produits ». Ce dernier qui est également directeur de Cofel, le leader du marché de la literie avec les marques Bultex, Merinos et Epeda rappelle à l’occasion que les marques historiques françaises de la literie ont toujours été fabriquées en France, qu’« Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Les start-up parlent du made in France, nous, on y travaille depuis des années ». Les productions françaises représentent en effet 70 % du marché du matelas face aux importations, venant notamment de Pologne ou du Portugal.

En outre, la dynamique de croissance générale poussée par les jeunes pousses françaises profite également aux mastodontes du secteur. Cofel a vu son chiffre d’affaires augmenter de 50 % entre janvier et juin, et espère atteindre 14 % de croissance en 2022 soit 240 millions d’euros. Le marché français du matelas a donc de beaux jours devant lui.